Le débat ne cesse de se tendre sur le dossier de la restriction des offres de soin sur le territoire national.
Notre secteur est concerné par ces restrictions et l’on en vient à redouter la désertification hospitalière.
Quelques chiffres permettront d’alimenter le débat en toute connaissance de cause, ils sont fournis par la (DGOS) Direction générale de l’offre de soins, (IGAS) Inspection générale interministérielle du secteur social, (DRESS) Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques
Les statistiques de suppressions, restructuration, fermetures sont selon les statistiques éditées (les périodes varient selon les organismes):
Capacité hospitalière en 2005 (public et privé) 2856 établissements, 443 767 lits et 50 718 places en ambulatoire ; en 2012, 2660 établissements (-6,86%), 414 840 lits (-6,52%), 68 049 places en ambulatoire (+34,17%). Mais Lits + ambulatoire = -2,35% (DRESS)
Chirurgie : suppressions de 299 services sur 568 restructurations entre 1997 et 2008
CIVG Centre d’Interruption Volontaire de grossesse: entre 2000-2006 : pertes de 90 CIVG
Maternités : passage de 1747 maternités en 1972 à 535 en 2010 soit chute de 69% Pour l’IGAS le nombre de maternités est passé de 1 369 en 1975 à 554 en 2008. Le nombre de naissances a augmenté pendant la même période et le nombre de lits d’obstétrique a été divisé par deux.
Le taux d’utilisation des lits de maternité est passé de 22 accouchements /lit/an en 1975 à 46/lits/an fin 2008.
Services urgences : 750 services en 2011, 650 en 2015, moins de 600 actuellement ?
Pour compléter :
Médecins généralistes (leur manque pousse la patientèle en partie vers les urgences) 90 630 (52 760 en libéral) en 2014, 97000 en 2007. Prévisions 86 203 en 2020.
Pharmacies : environ 22 000 en début 2018 – prévision de 10 000 fermetures (Cour des Comptes septembre 2017).
Gilles DESNOIX