Gueugnon, son stade de football, son usine, le quartier haut comme on dit là-bas, une maison, celle de ses parents, un jardin, une terrasse et Valérie Perrin. Papa maman s’éclipsent. Leur fille est numéro 2 des ventes en livre de poche juste derrière Guillaume Musso.
Oh la vache, comme qui dirait l’autre au coin du zinc, ça cause !
Valérie Perrin, la compagne de Claude Lelouch, revient toujours à ses premières amours, la cité forgeronne où elle a grandi. La fille d’Yvan, son papa, ancienne gloire du FCG, est une femme heureuse. Son dernier roman, Changer l’eau des fleurs, fait un malheur. Il a reçu le prix maison de la presse 2018. Le premier, Les oubliés du dimanche, en a reçu treize.
Michel Drucker l’invite sur son plateau, les radios, les salons du livre, les critiques littéraires, tout le monde s’empare du phénomène Valérie Perrin. « J’ai connu une scolarité pourrie. Aujourd’hui je suis reconnue par les plus grands. Ce n’est que du bonheur » se confie-t-elle. « Je suis comblée et mon succès rend fiers mes parents, mes enfants ».
Ecrire, coucher des mots qui content une histoire ordinaire, soulignée de sa sensibilité de femme où se mêlent amour et bienveillance entremêlés de zones d’ombres, sa littérature est « construite comme un polar, un monde où personne n’est parfait » illustre Valérie Perrin.
Ses romans, bien qu’elle les écrive tantôt en Normandie, tantôt à Paris, dans un café, n’importe où, se réfèrent toujours à la Bourgogne, sa terre nourricière et même carrément à Gueugnon. Violette Toussaint, garde-cimetière et ses copains fossoyeurs sont nés pas loin d’ici.
Photo, écriture, cinéma, Valérie Perrin ou les plus belles années
Changer l’eau des fleurs, le roman de l’été, a été acheté par l’Angleterre et les Etats-Unis. Attention Donald (Trump), Valérie débarque aux States ! « Il vient de sortir en Italie, en Allemagne, Israël et même au Vietnam » énumère l’auteure. Ses mots, les maux de son héroïne, Violette Toussaint, son mari, Nono, font mouche. Ils touchent, ils vous retournent, explosent l’intérêt du lecteur. Quitter le bouquin est un supplice.
Valérie Perrin est une touche à tout. La photographie, elle adore. Ecrire, sa deuxième vie, le cinéma une seconde peau. Valérie et Claude, un homme et une femme, se sont rencontrés en 2007. « Je faisais les photos plateau. En 2011, j’ai commencé à écrire avec lui ».
Son premier roman est sorti après avoir avoir co-écrit le scénario de Salaud on t’aime avec Johnny Hallyday, Eddy Mitchell et Sandrine Bonnaire en 2013. Cinéma, scénario, alors adapter sur grand écran Changer l’eau des fleurs, trotte derrière ses lunettes de soleil. « Je vais écrire l’adaptation et, peut-être, je le réaliserais » lance-t-elle comme une bande annonce. « J’ai le meilleur conseiller du monde près de moi ».
Un film signé Valérie Perrin. Puisse-t-il connaître le même intérêt que sa maison d’édition, Albin Michel, a porté à son premier roman. « Les Oubliés du dimanche, je l’ai fait lire à un cercle d’amis. Je m’attendais à un flot de critiques. Ils m’ont dit, envoie-le tel quel ». Chez Albin Michel, c’est le coup de coeur immédiat. « Je n’en revenais pas » raconte-t-elle encore aujourd’hui.
Le troisième est déjà en route, l’histoire de trois amis d’enfance, ils se sont rencontrés en CM2 et se sont perdus de vue. « J’espère le terminer pour la fin de l’année ».
« Papa est prêt ? » demande Valérie. La petite famille Perrin s’en va déjeuner à Marly-sur-Arroux.
La Bourgogne, source de toutes les inspirations.
Jean Bernard
Très jolie réussite, bravo à elle. Mais être la compagne de Lelouch n’aide t’il pas tout de même à trouver plus facilement un éditeur digne de ce nom et proposer une communication télé, radio efficace grâce à un réseau bien huilé ?
« Changer l’eau des fleurs » est un livre magnifique. Je pense que tout éditeur serait séduit sans appui. J’ai adoré.
Bravo ! ce deuxième roman est mieux que le premier. Attendons donc le troisième …
MERCI JB pour ce bel article , « Changer l’eau des fleurs » le livre qui doit être lu absolument on y trouve tous les ingrédient qui nous font aimer et avoir le plaisir de lire , je dirais que Valérie Perrin a » une plume » qui fait du bien caresse et pique en même temps …..A bientôt donc pour son 3ième roman , elle est la compagne de Claude Lelouch !! je dis : heureux homme d’avoir une compagne aussi talentueuse …..(les talents s’attirent)
Un livre merveilleux que je continue à lire. La description des émotions, les pensées philosophiques, la description de la vie de tous les jours. Valérie Perrin a vraiment le don de la « grande écriture »!
Edouard, Almere, Pays-Bas
Mon Dieu divin, apocalyptique,merveilleux,et plus encore.Je l’ai fini en deux jours pendant les vacances et je relis encore et toujours.
Vous écrivez comme on « cause », c’est cash, sans fioritures mais tellement vrai…Vous nous embarquez et on ne vous lâche plus.
Et puis toutes ces références à notre région, tous ces noms qui nous parlent…même Monsieur Tribout a existé, il était directeur d’école à Gueugnon…!!
Merci pour ces moments d’évasion, vous nous ravissez ( dans les 2 sens du terme !!).
Petit clin d’oeil: mon nom de jeune fille est Gueugnon ….ça ne s’invente pas!!!