Peu à peu et sous l’impulsion de Sébastien Joly, professeur d’histoire au collège Anne Franck de Montchanin et l’appui des CRV (Combattants Volontaires de la Résistance), la ligne de démarcation n’est plus qu’un trait sur la carte de la Saône-et-Loire, elle se matérialise sur le terrain par l’implantation de poteaux sur les anciens postes de contrôles allemands avec des pupitres explicatifs.
C’est l’histoire de la seconde guerre mondiale qui, ainsi, défile sous nos yeux, de cette France coupée en deux avec d’un côté les Allemands et de l’autre, le régime de Vichy. Pas de quoi pavoiser à cette époque avant que le général de Gaulle n’appelle les Français à résister. C’était un 18 juin 1940. « Sans lui », souligne Pierre Berthier, vice-président du conseil départemental, « nous n’aurions pas repousser l’occupant ».
Sans lui également, la commune de Pouilloux n’aurait pas été la 8e commune à se souvenir que la ligne de démarcation passait au bas de la Vaivre sur la RD 60, ce point de passage obligé que tenaient les Allemands. « Des Allemands qui occupaient le château de Martret » évoque Michel Chardeau. Le maire songe justement à ce que lui racontait un membre de sa belle-famille quand il fallait franchir cette ligne de démarcation pour se rendre au bal à Saint-Romain-Sous-Gourdon. « Etrangement, les filles passaient librement alors que les jeunes hommes étaient repoussés ».
En octobre dernier, il y a eu Saint-Vallier, 6e point inauguré avec son poteau et son pupitre, puis Gergy, en mars dernier et donc Pouilloux. Sous un soleil de plomb, l’atmosphère fut empreinte d’une grande émotion avec la présence d’élèves de l’école communale qui offrirent dans le plus grand recueillement, le poème de Paul Eluard, « Liberté ».
« L’objectif de ces poteaux et pupitres », retrace Sébastien Joly, « est d’interpeller les randonneurs, les passants, les habitants, la jeunesse sur l’histoire d’une frontière qui a séparé des millions de Français sous l’occupation ». C’est commémorer cette page de l’histoire souvent méconnue du grand public. « Ce poteau rend hommage aux passeurs de la ligne et aux clandestins qui, au péril de leur vie, ont pris des risques importants ».
Sur le pupitre justement, on peut lire des témoignages notamment de René Fontaine et René Saunier, recueillis par Sébastien Joly. Ils apportent encore davantage d’authenticité sur cet épisode de la seconde guerre mondiale.
Après Pouilloux, d’autres communes vont suivre cette année : Granges et Montagny-les-Buxy le 24 juin, Poisson en septembre et Chalon-sur-Saône en octobre.
J.B.
Belle initiative
La ligne passait aussi près de river boat à saint vallier
Et à l’étang de Berthaud.
cher mr ma maman mde PERTUISOT etait prof au college A FRANCK annees 1970 et plus je viens de relire votre art sur la ligne de demarcation je suis tombe sur des dossiers concernant des reunions au resto BOISSE SEURRE de POUILLY s y retrouvaient des amies des allemands de TOULON sur ARROUX melle SOTTY le couple DEVAUX etc j y ai lu que les tenanciers du resto auraient ete fusiilles par la resistance et les DEVAUX le jour de la liberation DE MOULINS dans l ALLIER j ai tel ce jour a MR le maire de POUILLOUX qui l a parle du chateau du MARTRET SIEGE DES ALLEMANDS MON TEL0661811123 MON MAIL georgespertuisot@gmail.com