Voilà une cérémonie qui remet un peu de baume au coeur. En effet, la commémoration du 76e anniversaire de la libération de Montceau-les-Mines, ce 6 septembre 2020, s’apparente à une petite éclaircie dans le ciel plombé par la pandémie.
Evidemment, le rappelle de l’histoire de Marcel, 14 ans dont le grand-père est tué par les Allemands le jour de son anniversaire, « j’ai su que rien ne serait plus comme avant » peut-on lire dans un ouvrage dédié au quotidien sur le Bassin minier pendant la seconde guerre mondiale, a marqué Marie-Claude Jarrot.
C’est ainsi que madame le maire a ouvert son discours devant le monument aux morts, place de l’église devant un parterre de personnalités, le sous préfet d’Autun, Marc Makhlouf, mais aussi politiques, le député Raphaël Gauvain, les sénateurs Marie-Mercier et Jean-Paul Emorine avec en ligne de mire les échéances des sénatoriales le 27 septembre prochain, indépendamment du respect qu’ils portent à l’histoire de Montceau-les-Mines.
Ce dimanche, la réalité des faits est ailleurs, sur le terrain de cette guerre ressentie comme un drame absolu. Une guerre qui « a engendré des réactions ou suscité résignation ou abandon » note Marie-Claude Jarrot.
Le papa de Marcel, arrêté en 1944 est torturé et déporté à Buchenwäld alors que son frère de 15 ans, entre dans la Résistance. Victor Hugo a écrit : « Sauvons la liberté, la liberté sauve le reste ».
« Ce sont des héros » rappelle madame le maire. Elle cite ces femmes montcelliennes qui transportent des vivres ou des renseignements aux maquisards; à ces Polonais chargés de défendre le territoire entre Marigny, Montceau et Montchanin-le-Haut. Une résistance polonaise et ce caporal Guzik qui accrochera le drapeau blanc et rouge de la Pologne au clocher de l’église Notre Dame le 1er septembre 1944.
« Dans l’après-midi du 6, la section Topor participera avec les FFI au combat de Galuzot qui signe la victoire montcellienne (…) C’est grâce à cette résistance, parfois constellée que le Peuple de France retrouvera la liberté » souligne Marie-Claude Jarrot.
Entre chaos d’un côté et une concorde retrouvée, la mémoire, elle, retient celle « qui est partagée, dans un partage apaisé, dans un partage inspiré ».
Que l’histoire d’hier serve justement l’histoire d’aujourd’hui, notamment à Montceau-les-Mines, ville médaillée de la Résistance alors que « notre démocratie donne le sentiment d’un pays animé par les controverses où la volonté de certains est d’opposer pour mieux diviser, ne date pas d’hier ».
La liberté d’hier n’a plus le même sens que la liberté d’aujourd’hui. Pourtant, elle devrait désigner le même cap à suivre quand il a fallu, « à notre pays de se relever de ces semaines de crise humaine que nous venons de traverser » indique Marie-Claude Jarrot. « Ils ont su que chacun avait un rôle pour son voisin, pour sa commune ».
Que ces faiseurs de liberté d’hier donnent aux faiseurs de liberté aujourd’hui « l’espoir que notre terre retrouve son motif original de concorde et de paix ».
Jean Bernard
Pas de musique? Ou est donc passée l’harmonie municipale ?
L’art musical consiste à combiner harmonieusement des sons et des silences. Cette fois nous n’avons eu que silences, soupirs et tacets.
» … chacun avait un rôle pour son voisin , pour sa commune » , et j’ajouterai : Pour son pays . Oui , leur souvenir mérite d’être honoré . C’est pourquoi , n’ayant pas reçu de réponse en 2019 , nous souhaiterions savoir si en 2020 les anciens combattants « Morts pour la France » , inhumés dans les caveaux familiaux , ne seront pas oubliés du « Souvenir Français » et de la Ville de Montceau comme ce fut le cas , pour la première fois depuis des décennies , à la Toussaint 2019 ?