Il s’en souviendra de son voyage à Pouilloux.
Vendredi matin, un chauffeur russe avec son 38 T, livre le Jardinier de Pouilloux. Il arrive de Ciry-le-Noble. Une fois le déchargement effectué, il repart sur la route de Martigny-le-Comte.
Mais un peu plus haut, pour une raison que seul le GPS russe a dû analyser avec les satellites à l’étoile rouge, le routier s’engage sur le chemin menant à la Brierette. Un 38 T sur les routes campagnardes et personne, évidemment, en période de confinement, pour dire au chauffeur russe qu’il allait au devant d’un sérieux problème.
Et le problème a très vite surgi lorsque le poids lourd s’est retrouvé sur un chemin communal. Le chauffeur tente alors de se sortir de ce mauvais pas et enclenche la marche arrière. La manoeuvre est périlleuse et le tracteur avec sa remorque « se plantent » en travers. L’équipage russe est pris au piège. Il ne peut plus bouger.
Il est aux environs de midi.
Le routier russe est sympa mais ne parle que le russe. Bref, la gendarmerie se déplace, le maire de Pouilloux, Michel Chardeau, aussi. Mais pour libérer le camion russe, il faut un engin à la taille de la mission, une grosse dépanneuse. Elle arrive de Paray-le-Monial (société Devillard), passe par les champs et vole au secours du routier perdu dans la pampa polliacienne.
Il est 18 heures. Un heure après, le camion retrouve une position en état de rouler. Seule solution pour se sortir de cette impasse, la marche arrière. Le chauffeur russe n’y parvient pas alors c’est Jimmy Boudry, adjoint au maire, qui monte dans la cabine et, avec dextérité et patience, enlève les dernières sueurs froides au routier de l’Est.
Jean Bernard
Les frontières ne sont pas fermées ? Je n’ai pas souvenir que la Russie soit dans l’UE…