Il l’annonce d’entrée, après les tribulations du Magny en avril dernier, le deuxième spectacle, les élucubrations au Magny, malgré le nombre d’oreilles chastes, vont plonger l’auditoire dans les méandres du sexe, des histoires de boules… de Billard. Tout le monde a tendu l’oreille !
La maison close à côté du cinéma Lux a réveillé bien des souvenirs. Une évocation littéraire par Grandgil c’est quand même hautement plus philosophique que les 50 nuances de Grey dans la version des Genêts du Magny.
Grandgil, il raconte. C’est un conteur du Magny, un gars de chez nous. Il n’invente rien, il relate un temps passé, le temps où le Magny jouissait fort que même les murs des maisons mitoyennes s’en souviennent encore. D’où la chanson, J’ai encore rêvé d’elle. Une partition à jouer d’une seule main.
L’université du Magny, une grande école de vie
Grandgil est dans son élément, il conte les anecdotes comme le Magny compte ses gilets jaunes un samedi de grand rassemblement. Il est la mémoire de ce quartier pour qu’elle ne s’éteigne pas. Aucun risque, il a le don d’enflammer son public de la salle des fêtes du Magny. C’est plein comme un oeuf.
C’est parfois brut de décoffrage, un langage populaire que tout le monde comprend car ici, tout le monde a fait l’université du Magny, les grandes études pour de grandes réflexions: « Ton coeur est accroché au mien comme une crotte au cul d’un chien » ou encore, autre sujet du bac du Magny: « A vouloir péter trop haut, le cul prend la place du cerveau ». Sans oublier de conjuguer marcher à tous les temps: je marche sous le soleil, je marche sous la pluie… Poétique. Dans la vie il n’y a pas que le cul, il y a les fesses aussi.
Grandgil, c’est notre Emile Zola, les Rougon-Macquart du Magny, une fresque délirante, le Magny et son univers impitoyable, Desperate housewife sans les images mais avec ce miroir sans tain pour voir sans être vu.
C’est grand, c’est du Grandgil.
Jean Bernard
Le Magny (Montceau) de Grandgil s’attribue un territoire qui n’est pas le sien.
Gardez votre église calotins et laisser nous nos lieux de plaisirs…