A Montceau-les-Mines et désormais dans onze communes du département, la route de l’abolition de l’esclavage est intimement liée à un nom, celui de Christiane Mathos, ce qui, entre autres, lui a valu de recevoir la médaille du Mérite des mains du ministre des Outre-Mer en décembre dernier.
Christiane Mathos, c’est surtout et avant tout, la présidente de l’association des Amis des Antilles dont l’une des ambitions au milieu de cette ambiance plombée par la crise sanitaire, « est d’aller du côté du soleil et du positif » annonce-t-elle en ouverture de l’assemblée générale.
Christiane Mathos, c’est encore avec un attachement viscéral, le festival Outre-Mer en Bourgogne qui célèbre l’abolition de l’esclavage. En, 2022, il aura lieu du 2 au 15 mai avec pour thème, le chevalier de Saint Georges et le chant des îles.
Il est question à cette époque d’inaugurer la préfiguration du circuit pour la mémoire de l’esclavage avec la pose sur la place de la Capitainerie à Montceau, d’une plaque marquant le point de départ. Cette même plaque devrait apparaître dans les onze communes concernées par ce circuit et intègrera la Route 71 initiée par le Département.
Puis, surprise au pôle associatif de la Sablière quand Catherine Falconieri, la fille de Christiane Mathos, désormais très impliquée dans l’association des Amis des Antilles, a lu la lettre de Pierre Pastel, sociologue et psychothérapeute, lettre qu’il devait lire à la remise de la médaille du Mérite.
Une femme toujours dans l’action, la bonne action
En décembre, les éloges ont ému Christiane Mathos, dimanche, les mots de Pierre Pastel ont touché au coeur la présidente. « C’est une boule de feu déposée à Montceau-les-Mines en 1971, le temps de repérer sa cible avant de distiller sa chaleur vivifiante à partir de 1994, date de la création des Amis des Antilles ».
Le feu du petit punch n’est qu’un alibi pour Christiane Mathos qui provoque surtout la joie de communier entre tous, « pour mieux construire et vivre ensemble » souligne la voix de Catherine Falconieri.
« Christiane Mathos n’est pas une femme de l’écrit ou de la théorie. C’est d’abord une pédagogue de l’action concrète par la transpiration quotidienne portée par sa capacité à mettre la main à la pâte, sa capacité à négocier, sa capacité à convaincre par l’exemple et à fédérer ».
Christiane Mathos est toujours dans l’action, elle fait et « montre que c’est possible », elle cherche à partager avec le plus grand nombre, « y compris les décideurs politiques ». Elle est un gage d’une combinaisons heureuse de nos humanités.
A son contact, tout paraît plus facile à condition de prendre son temps, de vivre à l’heure antillaise. Mais « elle est un souffle de vie sachant embraser les coeurs pour des actions salvatrices ».
Des paroles qui vont donner des ailes à la présidente et son équipe en 2022. Le punch n’a pas fini de couler à flot.
Jean Bernard