Le secret avait été bien gardé mais on se doutait bien qu’à Blanzy, sachant que Blanzy en mars n’a pu avoir lieu à cause de la crise sanitaire pour la deuxième année consécutive, il se mijotait un autre projet qui tournait autour des Têtes Raides.
Blanzy en mars allait-il contre attaquer ou un huluberlu pousserait-il un « Blanzaï ! »
Sans tomber dans la caricature de Groland et des déjantés de Canal Plus, Blanzy va donc jouer une nouvelle carte avec Blanzy en mars juillet, l’intitulé qui apparaît sur l’affiche. C’est carrément une nouvelle formule que propose le maire Hervé Mazurek avec les idées de Michel Montmaron, adjoint aux affaires culturelles et Gilles Galera, chargé de mission. Le chef change sa carte pour l’été.
Blanzy s’apprête à organiser un festival les 8, 9 et 10 juillet 2021 « dans l’esprit de Blanzy en mars qui va accompagner le retour à la vie » interprète le maire.
Il fallait oser, se dire, « allez on y va », faire preuve d’audace pour « montrer une belle image du territoire et Blanzy en particulier » note Hervé Mazurek.
Pendant trois jours, la commune du musée de la mine va sortir le grand jeu en mêlant les têtes d’affiche, Les Têtes Raides et Oldelaf, des artistes locaux et régionaux comme Ello Papillon et Rive Gauche, penser aussi au jeune public et même aux habitants des quartiers avec les Instants Essentiels puis finir par un grand spectacle poétique, Les Luminéoles.
Ce nouveau festival est-il synonyme d’une deuxième édition en 2022 ? « Est-ce que cela peut être le point de départ de quelque chose, la question, nous nous la posons » répond Hervé Mazurek. « Encore faut-il réussir la première édition » rétorque Gilles Galera. Car même si la jauge au stade municipal est limitée à 950 spectateurs (sans pass sanitaire ni test PCR) les deux grandes soirées du 8 et 9 juillet avec une scène digne de ce nom, reste à savoir si le public tant brimé et privé de culture, répondra présent et déboursera 20 € pour une place ?
Sans quoi, effectivement, le Bassin minier se contentera de sa culture universelle du tout gratuit ou presque sans avoir l’outrecuidance de se dire, « Allez, on va à Blanzy ! »
Crier victoire en chanson serait une formidable preuve d’amour d’enrichir nos connaissances. C’est à Blanzy et nulle part ailleurs, les 8, 9 et 10 juillet.
Jean Bernard