Dans le film de Gilles Perret « l’insoumis » on voit Mélenchon donner un triangle rouge qu’il porte au revers de son veston à un salarié d’un chantier naval. Cet ouvrier lui donne son casque signé en contrepartie.
Ce que l’on sait c’est que c’est déjà un ouvrier qui lui avait remis le triangle en question.
Mais qu’est-ce ?
Ce fut l’un des symboles historiques du 1er Mai né en 1890, lors de la manifestation parisienne ouvriers en grève pour la journée de 8 heures qui portaient un petit triangle de cuir rouge à la boutonnière symbolisant les trois huit, soit le partage de la journée en 8 heures de travail, 8 heures de repos, 8 heures de temps familial et de loisir.
Les nazis ont imposé aux prisonniers politiques enfermés dans les camps le triangle rouge pour les stigmatiser.
Pour les nazis les marques distinctives (étoiles, triangles) sont des outils de stigmatisation et d’oppression, de déshumanisation de l’étranger, le déviant ou le protestataire.
Ce triangle rouge est maintenant devenu le symbole de la défense de la démocratie et de la lutte contre l’extrême droite.
Souvent dans les manifestations en ville on rencontre des militants syndicaux ou politiques arborant ce triangle rouge. Un de ceux-ci en distribue à ses amis et porte en plus le triangle rouge des insoumis avec le signe Fi bleu. C’est Robert Germain, nous l’avons rencontré.
Pourquoi arborer ce triangle ?
« En hommage aux ouvriers du 19ème siècle qui ont lutté et l’on crée, aux prisonniers politiques qui ont dû le porter et dont beaucoup ont payé de leur vie leurs engagements, comme Marcel Paul ou Jean Marie Fossier. Ce sont quand même ceux-là qui ont fait l’esprit du comité National de la Résistance et nos acquis sociaux que l’on doit tant défendre ces temps-ci car ils n’ont jamais été autant menacés par un gouvernement. En plus pour moi, mes amis, il s’agit de faire perdurer cette résistance contre l’extrême droite, contre les atteintes à la démocratie et les valeurs de la république »
Ça se trouve dans le commerce ?
« Une seule entreprise les fabrique en Belgique. »
Gilles DESNOIX