Le Creusot – Framatome et le nucléaire, quelle énergie !

Le 8 décembre 2020, le président de République, Emmanuel Macron, sur le site de Framatome déclarait : « Le nucléaire restera la pierre angulaire de notre autonomie stratégique ». Il indiquait aussi : « Cette usine du Creusot est un concentré des qualités du nucléaire à la française ».

En ce printemps 2024, on peut aujourd’hui mesurer le poids des mots du président après une visite des différents sites de Framatome au Creusot, une visite initié par David Marti, maire du Creusot et président de la communauté urbaine Creusot Montceau. « Il est important de montrer le liant entre les annonces et le développement du nucléaire au niveau national décliné sur notre territoire. Montrer où en sont les investissements, ce qui est fait et sera fait, que le public se rende compte de ce qui se passe sur notre territoire avec des impacts économiques forts. Ce sont des investissements considérables qui vont garantir la souveraineté nationale en matière d’énergie. Le nucléaire est la grande force de la transition énergétique » expose-t-il.

Evidemment, malgré les annonces et les plus de 100 millions d’investissements chez Framatone Creusot, de l’extérieur, il est difficile d’en mesurer l’ampleur. C’est tout simplement colossal. C’est au Creusot, avec le soutien de EDF, sur le site Harfleur, dans l’immensité des ex-bâtiments Matière (13 000 m2) que seront usinés, fraisés, soudés, contrôlés, assemblés et expédiés les internes de cuve, c’est-à-dire l’enveloppe du coeur du réacteur nucléaire.

C’est ici, à Harfleur que seront produits les EPR2 à partir de mai 2026. Les essais débuteront dès l’été 2025. Pour l’heure, ce sont les aménagements des bâtiments qui sont réalisés avant d’installer les machines à commande numérique. Ensuite, Framatome produira un EPR tous les 18 mois pour alimenter le parc nucléaire français alors que, jusqu’à maintenant, tout est fait en Europe, sans connaître le ou les pays. Le premier ira à Penly sur la côte de la Manche, puis Gravelines, le Bugey…

 

La boucle Kopra, avant en Allemagne,

bientôt au Creusot

 

 

Un EPR2 pèse 260 tonnes, il est composé de 8000 pièces, fait 10 mètres de haut et 5 de diamètre qui enveloppe le coeur du réacteur.

On ne peut pas parler de nucléaire sans évoquer la formation sur laquelle EDF met tout son engagement, de ces nouveaux emplois « qui font vivre notre territoire et consolide l’attractivité du grand Creusot » se permet de déclarer Laurent Gless, directeur Framatome Creusot. « Tout le tissu économique est entrain de se développer comme jamais on ne l’aurait imaginé. D’ailleurs nous sommes dans les radars de tous les ministères » dit fièrement David Marti. Même BFM Business assimile le territoire creusotin à la Silicon Valley. « Le nucléaire profite aux entreprises. Les enjeux en termes d’emploi et de formation sont considérables » affirme Jean-Claude Lagrange, en charge de l’économie à la CUCM.

« Framatome veut devenir le leader mondial du nucléaire » rappelle Laurent Gless. En Saône-et-Loire, le nucléaire emploie 3500 personnes, « nous seront 500 de plus dans quelques mois », précise-t-il.

Autre lieu qui pour le moment est une coquille vide, est la halle dédié au développement, un investissement de 20 M €. Dans ce bâtiment de 26 mètres de haut et doté d’une fosse de 8 mètres de profondeur, sera installée la boucle Kopra qui permet de tester les mécanismes de pilotage et la mise en sécurité du réacteur. En deux secondes, le réacteur est mis à l’arrêt. Un système qui se faisait en Allemagne. C’est mieux en France.

Dans ce centre sont également étudiés les problèmes de corrosion, l’encrassage du réacteur, sa fatigue, son usure. Sur le site, 115 personnes travaillent. Ils seront 200 à la fin de l’année et 300 dans 5/6 ans (1/3 à Saint-Marcel, 2/3 au Creusot).

Ici au Creusot, à Framatome, le nucléaire civil et militaire n’est pas près de s’éteindre quand bien même la Saône-et-Loire ne dispose pas de centrale nucléaire ni de porte-avions, type Charles de Gaulle mais dépense une grosse énergie.

 

Jean Bernard

 

 

Un commentaire :

  1. C ‘ est formidable pour notre secteur, espérons que les élus sachent mettre en œuvre toutes les conditions pour redynamiser la CCM ….cette CCM en pleine désespérance à tout les atouts pour donner un autre visage…..ce qui est incroyable ce sont ces mêmes politiques qui  » prêchait  » que LE CREUSOT n était plus une terre industrielle…….ces mêmes personnes qui ont soutenus la fin du nucleaire et qui maintenant se gargarisent de ce renouveau……mais ‘ BON » l’ erreur est humaine et soyons optimiste pouf l avenir…

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