Le conseiller municipal de l’opposition au Creusot a tenu à réagir suite aux événements du 8 mai dernier. Charles Landre prône le développement d’une vraie police municipale.
Communiqué – Les événements de mardi 8 mai 2018 au Creusot -une tentative de règlement de compte manifestement liée à la drogue- sont malheureusement là pour nous rappeler encore l’absolue nécessité de lutter contre les trafics.
La drogue et le trafic qu’elle génère gangrènent des quartiers partout en France et irriguent des économies parallèles. Nous ne pouvons pas continuer à détourner le regard et à n’en faire qu’une problématique marginale dans la vie d’une ville et dans la rénovation urbaine.
Il est essentiel de s’attaquer frontalement aux trafics. Essentiel de s’y attaquer sans délai et de le faire en ayant à l’esprit que ceux qui subissent les premiers la loi des trafiquants, ce sont les plus fragiles, les plus pauvres et les plus isolés. C’est autant une question de sécurité que de justice sociale. C’est aussi un enjeu de santé publique.
Il n’est pas une semaine sans que des Creusotins me fassent part des trafics qui polluent leur cages d’escaliers, leurs immeubles où leur quartier, parfois à proximité d’école ou d’aires de jeux pour enfants, ainsi que de leur sentiment d’impuissance face à des trafiquants parfois très jeunes. J’entends aussi la détresse de ceux qui voient et comprennent comment, dans leur famille, parmi leurs amis, face à la misère, aux difficultés économiques, ou au renoncement à traiter des climats sociaux lourds certains cèdent aux trafics et aux trafiquants.
Au Creusot les moyens de la Police nationale n’ont cessé d’être réduits par l’État depuis plusieurs années. C’est à nous de faire enfin faire preuve de volonté et d’aider, localement la Police nationale dans ce combat majeur. Ainsi que je l’ai proposé à plusieurs reprises, je suis notamment favorable, sans aucune ambiguïté, au développement d’une vraie police municipale au Creusot. En plus d’assurer une présence au plus près de la population, nous lui donnerons les moyens d’agir pour qu’elle soulage la Police nationale d’un certain nombre de ses missions et qu’elle constitue un supplément efficace à son action.
Même si ce combat ne sera pas facile, je serai toujours en première ligne pour dire les ravages de la drogue et donner les moyens à tous ceux qui, acteurs de la santé, intervenants sociaux ou force de sécurité, s’emploient à en contenir les effets dévastateurs.
A l’heure d’un terrorisme qui profite des zones de non droits et des revenus de la drogue c’est aussi un enjeu de sécurité nationale. Mais bien plus encore, notre attitude face aux trafics dit beaucoup de la société que nous voulons bâtir.
Alors soyons clairs et donnons nous les moyens de lutter efficacement contre ce fléau.
Charles Landre