Quand bien même les flammes, une nuit de janvier dernier, ont réduit en cendres la mémoire de l’association La Mère en Gueule, l’assemblée générale a été l’occasion de noter combien les membres et son président Jean-Paul Bonin, n’ont pas baissé les bras.
Certes, encore aujourd’hui, la période est difficile. « L’incendie a tout détruit » murmure le président. Un drame culturel qui a ému la population du Bassin minier. A ce jour toutefois, même s’il semble que le feu soit d’origine accidentel _ ce qui reste encore à déterminer avec précision pour les experts des assurances _ , Jean-Paul Bonin ne croit pas à cette hypothèse. Dans l’immédiat, l’assurance a versé une avance de 5000 € sur les 23 500 € possibles, alors que la perte inestimable des documents, des costumes et du matériel est estimé à environ 100 000 € selon l’association.
Difficile de relancer la machine. « Nous devons retrouver de l’énergie » confie le président. Aussi La Mère en Gueule doit elle se reloger. Il est fortement question qu’elle intègre « l’ancienne école de La Lande en compagnie du Musée Ecole » indique Jocelyne Buchalik, conseillère municipale déléguée aux jumelages, aux relations extérieures et au patrimoine. En somme, la Mère en Gueule attend le feu vert de la mairie.
Pour se relancer, l’association va organiser le 3 juin prochain au Syndicat des mineurs une collecte de souvenirs, des photos, des écrits que les personnes apporteront toute la journée, toute cette mémoire dont se nourrit La Mère en Gueule. « C’est une journée de mémoire et de solidarité animée par Odil TV qui aura également en charge de recueillir des témoignages sonores » précise Jean-Paul Bonin. La journée s’achèvera par un concert de La Mère en Gueule.
Aucun doute possible La Mère en Gueule va renaître de ses cendres.
J.B.
