Tout fout le camp dans ce pays. Plus personne ne croit en rien. Ah si, juste à sa gueule et c’est déjà pas mal. Pour le reste, la réforme des retraites, les élections municipales, l’hôpital, les gestes barrières, l’emploi, les usines qui ferment, pourquoi se prendre la tête… avec ces conneries.
Qui, aujourd’hui, se mobilise pour qui et pour quoi sur le Bassin minier ? Une finale de la Coupe du monde de football à condition évidement que la France y participe et mieux encore, la gagne car pour soutenir les salariés de Konecranes, à part quelques anciens gilets jaunes toujours avides de liberté et de justice, l’appel à la population est rester morne plaine. Même les cégétistes du bassin minier ont pour la plupart décliné l’invitation.
A leur décharge, quelques heures plus tôt, les grévistes de Konecranes mirent fin après un vote à bulletin secret à la fin du conflit. A 80%, ils ont accepté la feuille de route émise par la direction finlandaise. Allez circulez, il n’y a plus rien à voir. Ils ont préféré le chèque à l’emploi sachant que toute manière, les dés étaient jetés. La direction de Konecranes n’a jamais eu l’intention de conserver le site de Saint-Vallier en l’état et dès novembre, les premières lettres de licenciement vont arriver, la suite en décembre, soit 116 salariés sur le carreau sur 142. Quant au 26 qui resteront, leur temps est d’ores et déjà compté.
Et voilà comment la seule production
de stacker en France va disparaître
pour filer en Chine et en Suède.
Dans ces conditions, à quoi rimait la mobilisation tant espérée ce lundi à 17h30 ? A pas grand-chose, avouons-le.
En dehors d’une poignée de citoyens « révoltés », les élus du Bassin minier ont également répondu présents alors que la plupart des salariés de Konecranes avaient déserté les lieux. Qu’étaient-ils venus faire ? Apporter leur soutien quand tout est fini.
Alors que le député Raphaël Gauvain devait rencontrer l’intersyndicale le matin même, que la CGT a préféré annuler le rendez-vous, il est apparu en fin de journée à la surprise générale. Un joli pied de nez au maire de Saint-Vallier, Alain Philibert qui a toujours regretté l’absence du député sur sa commune mais bien joué de la part de Laurent Hurtel, conseiller de l’opposition.
A Saint-Vallier, toutes les occasions sont bonnes pour se rendre la monnaie de la pièce.
Raphaël Gauvain à rappeler aux quelques salariés encore présents que le préfet a déposé une plainte et qu’indépendamment du plan social, « si nous avons affaire à des patrons voyous, ils seront condamnés ».
Qu’aurait pu faire l’Etat pour empêcher ces licenciements à Konecranes ? « La solution, c’est de trouver un repreneur » indique le député même si « la volonté du gouvernement est de garder notre tissu industrielle sur notre territoire ».
Avec Konecranes, c’est raté.
Jean Bernard
Les gens ne sont pas solidaires ils ne pensent qu a leur ego,c est desolant,alors pourquoi se batrre pour des causes perdues d avance
Un restant de gj 2 ou 3 salariés????
quand on voit qu’un député arrive lorsque tout est bouclé on peut se demander à quoi il sert, même si au bout du compte la mondialisation des entreprises et du travail ne laisse guère de chance aux salariés, si bons soient ils
On ne doit pas juger de ce qui s’est passé. Le combat était celui des salariés UNIQUEMENT. Avec d’autres PSE sur lesquels ils avaient déjà fait front, un de plus était peut-être celui de trop. Je comprends la déception des salariés qui ont tenus le piquet de grève corps et âmes mais un vote reste un vote, c’est l’expression de la démocratie. A mon sens ce PSE est bien au-dessous de ce qui aurait du être signé et surtout les emplois auraient pu être sauvé. Mais ça reste un avis.
Courage aux salariés pour la suite.