Communiqué du parti communiste du bassin montcellien.
Les appels des 17 et 18 juin 1940 étaient des appels à ne pas se résigner et à résister
Il y a 80 ans, le 17 juin 1940, Charles Tillon, dirigeant national du PCF, futur chef d’état-major des FTP, lançait un appel à la résistance du peuple français, depuis la ville de Gradignan.
Le lendemain, à Londres, le Général de Gaulle lançait son appel à le rejoindre dans le refus de la capitulation vichyste.
Prolongeant l’engagement des communistes français dans le Front populaire, Charles Tillon dénonçait alors une classe possédante qui venait d’abandonner le pays à l’occupant hitlérien. « Ils ont tout trahi », écrivait-il. « Après avoir livré les armées du Nord et de l’Est, après avoir livré Paris, ses usines, ses ouvriers, ils jugent pouvoir, avec le concours de Hitler, livrer le pays entier au fascisme. »
Cet appel à ne pas se résigner et à résister allait, quelques années plus tard, inspirer la création et le programme du Conseil national de la Résistance.
« Peuple des usines, des champs, des magasins, des bureaux, commerçants, artisans et intellectuels, soldats, marins, aviateurs encore sous les armes, unissez-vous dans l’action », écrivait Charles Tillon.
En ce jour anniversaire, le Parti communiste français tient à saluer cet appel, comme celui du 18 juin et surtout l’union de tous les mouvements de Résistance. Les communistes ont livré ce combat, dans les années sombres, souvent au péril de leurs vies, pour l’indépendance de la France, pour la justice sociale, pour une République dont les principes se sont en tout temps opposés aux discours de haine et aux falsifications de l’extrême droite.
Nous rendons aujourd’hui hommage à ce combat, qui nous anime toujours aujourd’hui. Nous continuerons toujours de combattre les idées d’extrême droite qui salissent encore aujourd’hui notre République et divisent nos concitoyens.
Le programme des « Jours heureux », proclamé en 1944 par le gouvernement du général de Gaulle auquel participaient des ministres communistes, répondait aux espoirs de tous les français, dans leur grande diversité.
Le gaulliste que je suis a un profond respect pour les communistes et leur engagement sincère.
Et rien ne peut effacer les combats menés ensemble avec le Général de Gaulle.