Mai, fait ce qu’il te plaît, surtout qu’il y a quatre jours fériés en 2018, 2 symboliques et 2 religieux. Premier mai fête des travailleurs, 8 mai fin de la seconde guerre mondiale, Ascension et Pentecôte, des fêtes religieuses.
Aujourd’hui nous sommes le jeudi de l’ascension, une fête chrétienne célébrée quarante jours après Pâques et 10 jours avant la Pentecôte. Il s’agit donc d’une fête mobile dont la date est fonction du calcul de la date de Pâques.
Pour les chrétiens elle marque la dernière rencontre de Jésus avec ses disciples après sa Résurrection, son élévation au ciel symbolisant ainsi que le Christ n’est plus présent physiquement dans le monde visible, mais présent dans les sacrements.
Elle préfigure enfin pour les chrétiens la vie éternelle.
Cette célébration ne date pas des débuts du christianisme mais de la fin du IVème siècle.
On parle d’ascension, ce terme et cette description s’inspirent peut être d’une tradition orale, voire écrite, relatant d’autres ascensions comme celles de Moïse, d’Hénoch ou d’Isaïe, Romulus, Hercule ou Médée.
Quoiqu’il en soit, que l’on soit croyant ou athée cela donne lieu à un jour férié dans plusieurs pays.
On se rappelle les cris d’orfraie poussés par certains lorsqu’en 2015 il a été question de permettre le remplacement des jours fériés catholiques par des fêtes locales dans les TOM-DOM.
Et puis il y a la polémique récente lorsqu’Agnès Buzyn, ministre de la Santé, a évoqué la possibilité d’instaurer une deuxième journée de solidarité pour la prise en charge des personnes âgées dépendantes. Un deuxième « lundi de Pentecôte » en quelque sorte. Si cela devait se faire envers et contre tous, moi je choisirais l’ascension, cela donnerait une certaine élévation au débat.
En 2019 l’ascension aura lieu le 30 mai, et toujours un jeudi, dites-donc !
Gilles DESNOIX
