Chez Erion France, on a le sens de la mise en scène. Sur une idée de Jean-Claude Lagrange qui a toujours rêvé de voir un TGV pénétré dans le hall de maintenance du Mecateamcluster, c’est donc une locomotive qui est venue coupé le ruban du premier centre français de maintenance Erion à Montceau-les-Mines, « du Bassin minier » englobe Marie-Claude Jarrot, pour ne vexer personne.
Sur ce site historiquement riche, à l’endroit même où se trouvait le bâtiment d’entretien des engins des houillères, Erion a trouvé toute sa place. Une entreprise supplémentaire aux Chavannes qui prend l’allure de capitale européenne de la maintenance ferroviaire, un lieu stratégique situé sur l’axe principal de Fret de la Belgique à Marseille.
Novium avec Didier Stainmesse a montré la voie à suivre, Erion lui a emboîté le rail. « Vous avez choisi le site du Mecateamcluster, c’est un très bon choix, vous n’allez pas le regretter » lance David Marti, président de la communauté urbaine à Daniel Martinez Alonso, président Erion France. Une implantation rendue possible grâce à la même volonté de réussir et d’investir. De l’Europe à la Région, en passant par la communauté urbaine Creusot Montceau et l’investissement d’Erion, l’opération engagée en 2015 est depuis ce jeudi 20 juin 2019, une réalité d’un montant de 10.25 M€ HT après l’inauguration voici un an de la mecateamplateforme.
Autant dire que les synergies avec les acteurs du cluster vont jouer à fond. « Nous comptons solliciter des entreprises auxilliaires pour nous aider sur des opérations pointus en mécanique, en pneumatique ou en hydraulique » annonce Daniel Martinez Alonso.
Le renouveau industriel d’une terre d’avenir
Alors que le fumet d’une paella géante commence à envahir ce temple de la maintenance pour des locomotives de forte puissance, l’arrivée d’Erion « est la gambas sur la paella » s’amuse Jean-Claude Lagrange, président de la SEMCIB, en charge de l’aménagement de mecateamplateforme.
Quand bien même la cuisine espagnole puisse ravir les papilles _ une paella préparée avec de l’eau de Valencia et du bois d’oranger _, c’est bien l’événement en lui-même que Marie-Guite Dufay, présidente de la Région Bourgogne – Franche-Comté, considère bouleversant. « J’ai d’ailleurs bouleversé mon emploi du temps pour être présente. Faire le choix d’investir ici, de créer des emplois sur une terre d’avenir, c’est ça qui me bouleverse. Le Creusot et Montceau ont tellement tremblé, qu’elles sont aujourd’hui des têtes d’avenir. Ce territoire est riche de son passé et prouve qu’il n’est pas mort ».
Le bleu Erion est raccord avec le bleu du ciel montcellien. Un signe que la collaboration franco-espagnole est sur de bons rails.
Jean Bernard