Membre du Parti de la gauche européenne – Section du Bassin minier –
28 mai, journée mondiale de l’hygiène menstruelle
La précarité menstruelle en hausse
Les dernières études (IFOP pour Dons Solidaires, OpinionWay pour Règles élémentaires) montrent que, depuis 2021, le nombre de femmes concernées par la précarité menstruelle a presque doublé : elles sont désormais près de 4 millions. Ces femmes déclarent limiter leur consommation de protections en raison de leur coût, avoir recours à des stratégies de contournement ou renoncer à d’autres achats essentiels. Les filles et les femmes moins de 25 ans sont particulièrement touchées. L’impact psychologique de cette précarité pèse sur l’estime de soi et constitue un frein au quotidien, pouvant être source d’absentéisme
scolaire et de contraintes dans la vie professionnelle.
La toxicité des protections menstruelles
La Fondation des femmes, les Règles élémentaires et le collectif Georgette Sand ont milité ces dernières années pour une exigence de transparence sur l’impact des protections menstruelles sur le corps des femmes. L’ex-Ministre de la Santé Olivier Véran promettait en mars 2022 la publication, au plus tard en janvier 2023, d’un décret contraignant « les industriels à afficher sur les emballages la composition, les précautions d’utilisation et les effets indésirables graves qu’elles peuvent provoquer » et informant autour du syndrome du choc toxique, maladie infectieuse pouvant causer la mort. Il est temps d’agir concrètement pour informer les consommatrices mais également d’obtenir, à terme, l’interdiction des substances toxiques dans tous les produits d’hygiène menstruelle.
Lever le tabou lié aux règles pour une meilleure santé des femmes
Alors qu’une femme sur 10 souffre d’endométriose, en raison d’une banalisation de la douleur des femmes pendant à leurs règles, associée à un manque de formation des professionnel.les de santé, l’errance médicale avant un diagnostic varie de 7 à 10 ans. La
scolarité et les carrières professionnelles des femmes sont fortement impactées par cette pathologie. Malgré le vote unanime de l’Assemblée nationale en 2022, le gouvernement n’a toujours pas inscrit l’endométriose dans la liste des ALD prises en charge par l’Assurance Maladie. L’inégalité d’accès aux soins se pose en termes économique et territoriale.
Le programme des Jours Heureux porté par Fabien Roussel exigeait à la fois la mise à disposition gratuite dans tous les lieux et établissements publics des protections menstruelles comme produits de première nécessités et l’élaboration d’un plan national pour la formation médico-sociale des professionnel·le·s de santé sur les maladies et symptômes spécifiques des femmes.
Ces propositions relèvent d’un enjeu d’égalité et de santé publique.
Permanences tous les jeudis de 17h30 à 18h30
10 rue d’Autun à Montceau-les-Mines
Tout à fait d accord!