Alors que la chirurgie à l’hôpital de Montceau doit fermer le 2 mai prochain, enfin, pourrait-on dire, celles et ceux qui s’y opposent, ont décidé ce matin sur le parvis de l’hôtel de ville de Montceau-les-Mines, d’aller « au charbon ».
Pour la première fois, à l’appel du rassemblement pour dire « non » à la fermeture de a chirurgie, s’est tenue une agora animée par Gilles Desnoix, au cours de laquelle chacun a pu s’exprimer.
L’intersyndicale du CH a trouvé un nouveau slogan à la fois clair et original non dénué de sous-entendus: « Stop au projet calamiteux, aujourd’hui le centre hospitalier de Montceau devient la nouvelle ZHAD avec H, Zone Hospitalière A Défendre ». Une intersyndicale qui demande urgemment « la venue à Montceau du directeur de l’ARS (agence régionale de santé), Pierre Pribile ».
« Qu’il vienne et dise lui-même que la chirurgie va fermer et qu’il en accepte les conséquences ».
Qu’est ce qui pourrait inciter Pierre Privile de se déplacer à Montceau ? L’offre d’un week-end au bord du plan d’eau du Plessis, soins compris… On en doute. Alors ? « Que madame le maire mette des bus à disposition et nous allons tous à Dijon (où se trouve l’ARS) » propose un citoyen. Dans la foule, tout le monde est d’accord. Aujourd’hui et demain?
Chacun l’a bien compris, la situation au centre hospitalier est complètement bloquée, tout simplement parce le 12 avril dernier, le conseil de surveillance n’a pas siégé « et qu’il n’a pas validé la convention de direction commune (entre les hôpitaux de Chalon, Autun et Montceau) » précise Marie-Claude Jarrot, maire et présidente du conseil de surveillance. « Nous pouvons intenter une action pour vice de forme ».
Marie-Claude Jarrot annonce également avoir envoyé en accord avec l’intersyndicale du CH, une lettre à madame Buzyn, ministre de la santé mais, surtout a décidé de ne plus réunir le conseil d’administration tant qu’une solution n’a pas été trouvée qui est, tout simplement « l’autorisation d’exercer la chirurgie ».
Aujourd’hui, l’urgence est absolue. Urgent, enfin que des paroles, les professionnels de la santés, les syndicats, les élus, la population, passent aux actes.
Ce matin, sur le parvis, ils l’ont dit. Vont-ils le faire?
Jean Bernard
La population a bien compris le message de M. Desnoix, qu’il faut se bouger. Mais que nous demande-t-il ? D’aller menacer Monsieur Pribile de déposer une bombe au siège de l’ARS et de la faire sauter si la chirurgie ferme ?
Les leçons sont les bienvenues mais la complexité du conflit appelle aussi à une vraie lucidité sur les faibles moyens dont disposent la population face aux décisions gouvernementales.
D’autre part, si le discours du CODEF s’eloignait Légèrement du discours de la France Insoumise, cela pousserait les citoyens à se mobiliser. Mais là… Il ne faut pas chercher plus loin pour expliquer la très faible mobilisation de ce matin.
Très cordialement,