Après la conférence de presse de Christine Ungerer, mercredi dernier, le Codef ne pouvait pas rester silencieux et, à son tour, s’est exprimé devant la presse sans petits fours ni champagne.
Des petits fours et du champagne qui a d’abord scandalisé Michel Prieur, le président du Codef puis outré « qu’avec l’argent public on arrose la fermeture de la chirurgie ».
Sans même un verre d’eau, par la voix de son président, le Codef faisait remarquer une chose, qu’un « hôpital de proximité _ comme celui de Montceau _ exerce une activité de médecine autorisée par l’ARS (…) et n’est pas autorisé à exercer une activité en chirurgie ou en gynécologie obstétique (…) ». Une définition qui avait échappé à tout le monde en 2016, sauf à l’ARS (agence régionale de santé). « Montceau est un hôpital de médecine, point barre » ponctuait Michel Prieur.
Alors, aujourd’hui, qu’on retourne l’hôpital dans tous les sens, la chirurgie a fermé et il ne reste que les yeux pour pleurer. « Nous avons été enfumés depuis 2014 et là, que se passe-t-il, on ne voit aucune réaction des usagers, de l’intersyndicale » s’étonnait le président qui traduisait l’absence à la présentation de l’offre de soins de la présidente du conseil de surveillance et maire de Montceau, Marie-Claude Jarrot comme un signe de désaccord avec la nouvelle réorganisation de l’hôpital.
Quand au référé suspensif de l’arrêt de la chirurgie annoncé par Jarrot depuis le 30 avril dernier, « il n’a pas lieu d’être puisque l’autorisation de la chirurgie va jusqu’au 15 juillet. On ne peut pas prendre une décision contre quelque chose qui n’a pas eu lieu ».
En résumé, le Codef estimait que la conférence de presse de la directrice du GHT était « de la poudre aux yeux ». Il demandera cependant à l’ARS qu’elle lui développe les éléments qui ont conduit à la fermeture de la chirurgie, s’interrogeait également sur les consultations des chirurgiens à Montceau qui déjà consultent à Chalon, opèrent à Chalon.
La conclusion s’imposait d’elle-même. Me Ungerer a tenu sa conférence de presse à l’EHPAD des Lys, un lieu révélateur qui rappelait à Michel Prieur qu’en 2014, l’ARS voyait en l’hôpital de Montceau un référent en gériatrie.
Jean Bernard