Depuis que la police a interdit aux gilets jaunes installés à l’échangeur de la Fiolle à Blanzy de filtrer la circulation sur la RCEA, les manifestants tentent de faire preuve d’imagination.
Ainsi, ils se sont rendus à Blanzy devant la Poste pour déambuler sur le passage piéton, toujours sous le regard incrédule des policiers. Une fois le petit manège terminé, les gilets jaunes sont retournés à la Fiolle reprendre quelque force.
Mais que faire à part des coucous aux usagers de la RCEA ? Se faire prendre en photo par la police, alors tous se sont pointés devant un véhicule des fonctionnaires pour une séance photo. Puis, retour au camp et descente sur la RCEA pour une petite marche d’entretien physique avec toujours la police sur le dos.
« Ils veulent nous surveiller, alors on va s’amuser avec eux » indique un manifestant.
Arrive alors le sous-préfet d’Autun, Eric Boucourt. Il est en conversation avec le commissaire de police. Quelques gilets jaunes vont à sa rencontre. Ils ne comprennent pas que la veille la CGT a eu le droit de filtrer sur la RCEA et eux, non. « Je fais respecter l’ordre public », explique le sous-préfet.
En ce samedi 15 décembre 2018, toute l’attention de la police est fixée sur la Fiolle. Trois, quatre et parfois cinq véhicules sont en permanence sur les lieux. Les gilets jaunes de la Fiolle sont surveillés comme le lait sur le feu.
En milieu d’après-midi, ils évoquaient la possibilité de se rendre à Montceau-les-Mines, du côté de Leclerc.
Jean Bernard