Du 27 au 31 mars, Génelard organise son festival dépareillé pour ne pas faire comme les autres.
Poli pas poli, aucun rapport avec la politesse. C’est mon grand-père qui dénommait ainsi la bouteille de genièvre. Pareil pas pareil, poli pas poli, c’est différent et c’est ce qui fait toute la différence.
A Génelard, l’idée d’organiser un festival trottait dans la tête du maire mais comment se démarquer sans suivre la ligne de démarcation. « Alors nous avons chercher différents axes » ajoute Jean-François Jaunet. Ne pas faire comme les autres qui font déjà comme la plupart des autres donc sans vraiment être différents. Et bingo, quitte à jouer la différence, faisons autre chose. « Nous nous apercevons que les gens sont de plus en plus virulents, qu’ils supportent de moins en moins les différences » souligne le maire. Parce que pas comme les autres. « Alors organisons un festival dépareillé ».
Avec des artistes ou des spectacles pas totalement bizarroïdes mais des êtres et des sujets qui sortent de l’ordinaire. Tout a commencé un soir après une représentation avec des extrait du spectacle « Les pas comme nous » par la compagnie Golmus.
Il fallait bien cinq jours, du 27 au 31 mars 2019, pour en faire le tour. La municipalité de Génelard a souhaité amplifier cette thématique de l’enrichissement des uns au contact des singularités des autres et ainsi démolir les frontières dressées par l’intolérance.
Et quoi d’autres de pas comme les autres ? En marge de la lecture théâtralisée « Les pas comme nous » le 31 mars à 17h, une exposition avec le peintre Sébastien Proust, un artiste de l’art brut, un art singulier. Il ne peint que des portraits, le sien, d’autres. Il est schizophrène (vernissage le samedi 30 mars à 18h au pôle culturel et jusqu’au 31 avril 2019). « C’est différent mais d’une richesse » précise Germaine Foucherot.
Peinture et juste après musique avec un concert de chansons du monde.
Qui dit festival, dit ouverture. Elle aura lieu le 27 mars à 20h à la salle polyvalente pour l’occasion avec la conférence de madame Tran To Nga « Ma terre empoisonnée » grâce au partenariat du Rotary de Montceau-les-Mines. L’agent orange, cette saloperie de dioxine déversée pendant la guerre du Vietnam. Madame Tran, 74 ans, en a fait un combat personnel pour les enfants, ces victimes de guerre.
Le temps du festival, la bibliothèque accueillera Daniel Meunier avec ses photos-poèmes sur le thème de la différence. Il ne pouvait pas être différent des autres au festival dépareillé.
Jean Bernard
Le festival est gratuit sauf la conférence de madame Tran (10 et 5 € au profit de l’association). Il se déroule au pôle culturel à l’exception de la conférence, à la salle polyvalente.