Génelard – Metalliance, l’alliance technologique

Sans faire de bruit, Metalliance implantée sur Génelard et Saint-Vallier, est l’un des fleurons de l’industrie du Bassin minier. Son rayonnement est mondial grâce à la puissance de ses innovations.

Un village traversé par le canal du Centre et dans un coin, un peu au milieu de nulle part, d’immenses hangars et sur le devant, un sigle bien visible Metalliance. Rien de clinquant, on ne fait pas dans l’ostentatoire avec ces murs de moellons rouges, une charpente à la couleur rouille, des bureaux au parfum des années 80. Mais ici, on pense, on réfléchit, on invente, on construit, c’est de la haute couture, du Chanel ou du Dior, du sur mesure, de la qualité extrême.

On imagine Lino Ventura ou Yves Montant y tourner un film sur la vie d’un patron qui d’un bout de ferraille et d’idées de génie est aujourd’hui présent aux quatre coins du monde.

Les métros de Londres, Romes, Singapour, Sydney aujourd’hui

La visite de Mettaliance à Génélard en présence de David Marti, président de la communauté urbaine Creusot-Montceau, du maire Jean-François Jaunet a permis, si besoin était à Jean-Paul Meunier, directeur général délégué et Jean-Claude Cothenet, PDG, de rappeler que Metalliance ne cesse d’innover  dans l’étude et la réalisation d’équipements industriels et d’engins mobiles notamment pour les travaux souterrains.

Ici, derrière ces murs à l’aspect vieillot, s’imagine, se conçoit, se fabrique des engins qui se faufilent dans les souterrains quand il s’agit d’acheminer la carcasse en béton d’un tunnel de métro à Londres, à Rome, à Singapour, à Lima…

L’argument qui vis-à-vis des concurrents surtout les Allemands et Australo-vietnamo-chinois, fait la différence, c’est précisément que Metalliance a la maîtrise complète, « nous étudions, fabriquons, montons sur place, assurons le service après vente, le client n’a qu’un seul interlocuteur » explique Jean-Paul Meunier.

Un train sur pneus autonome

C’est de la haute même très haute technologie et des innovations, le train sur pneus, « nous en sommes l’inventeur » souligne sans se vanter Jean-Claude Cothenet et « il existe en version électrique qui se trouve sur le métro de Rome ». Trois ans de développement et 3 M€ d’investissement.  Metalliance souvent copier jamais imitée. Nous eûmes même droit à une démonstration de train roulant qui avance et recule sans intervention humaine comme une voiture autonome.

Cette activité de conception d’engins souterrain représente 70% de l’activité de l’entreprise. En ce moment, Metalliance travaille pour le métro de Sydney et l’Allemagne. Eh oui, une entreprise française qui bat l’industrie outre-rhin, ce n’est pas une utopie.

Des secrets bien gardés

En équipement industriel autre activité de Metalliance, « nous avons un partenariat avec une société russe pour équiper d’un portique, notre fabrication, un scanner géant et contrôler les containers et les camions surtout aux frontières » indique le directeur général. « Nous en avons vendu treize pour la Coupe du Monde ». C’est aussi les chariots de transport pour l’assemblage de l’Airbus A 350.

Metalliance c’est aussi la conception d’équipements de loisirs, une nacelle et son treuil pour un ballon capable d’élever 30 personnes à 150 mètres de hauteur. Disney, Paris, Mulhouse en possède un  (50 exemplaires vendus). C’est encore un bar aérien, unique au monde.

C’est aussi des trucs pour… mais, hélas, impossible de les divulguer. C’est secret.

Implanté à Génelard et à Saint-Vallier (le siège social), les deux établissements couvrent 20 000 m2 en bâtiment sur 9 hectares de terrain. En 2017, Metalliance a réalisé 24 M€ de chiffre d’affaires, compte 120 salariés. Le bureau d’études avec une vingtaine d’ingénieurs, dépose un brevet pratiquement tous les ans.

Sans payer de mine, Metalliance se paye une belle notoriété mondiale.

Jean Bernard

 

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