« Monsieur Vacher va nous enlever une belle épine du pied ». Ces mots prononcés par Alain Philibert, maire de Saint-Vallier en janvier 2020, résumaient la situation alors que ses homologues, Marie-Claude Jarrot pour Montceau-les-Mines et Hervé Mazurek pour Blanzy, signaient la convention de la mise en place de la fourrière automobile.
Que de voitures en stationnement longue durée parfois recouverte de mousse et les pneus à plat, irradiaient le paysage de ces communes sans que personne ne puisse véritablement intervenir. Combien de véhicules aussi gênaient la mise en place du marché, principalement à Montceau-les-Mines ou empêchaient le bon déroulement d’une manifestation !
« Ce sont souvent des voitures achetées à bas prix, pas toujours assurées, mal entretenues qui, une fois en panne, sont laissées sur place » rappelait Christophe Vacher, le patron d’ABV.
Aujourd’hui, cette jungle de voitures abandonnées a fortement été débroussaillée.
Christophe Jallet, l’un des « messieurs fourrière » à Auto Bourgogne Vacher, se souvient des premiers tours de roue. « En une journée, nous avions ramassé 14 voitures » alors que la moyenne est de 7 par mois.
En 2020, se sont 86 véhicules qui ont été mis en fourrière. « 3 à Blanzy, 80 à Montceau et 3 à Saint-Vallier » donne avec précision Gérard Gronfier, premier adjoint au maire de Montceau, en charge de la tranquillité publique. « 30 proviennent du marché » ajoute Monsieur fourrière.
Stocker les véhicules en fourrière prend de la place
« Nous intervenons sur ordre de la police nationale ou municipale » explique Christophe Jallet. En 2020 toutefois, la fourrière a vraiment pris son rythme de croisière qu’après le premier confinement. « Quand les marchés ont été de retour, nous avons été bien occupés. Aujourd’hui, les gens font davantage attention, sinon le propriétaire devra débourser 121.27 € ».
Pour les autres cas de figures, la somme se monte à 208.34 HT.
Avant l’intervention de la fourrière, la police tente de déterminer à qui appartient le véhicule. Une voiture qui n’a pas bougé pendant 7 jours peut faire l’objet d’un enlèvement. Dès lors, une fois à la fourrière, « elle est expertisée le contenu répertorié et selon sa valeur _ inférieure à 1 500 € _, elle part à la casse, au-dessus, elle est mise en vente par les Domaines. Ici, la plupart partent à la destruction » informe Christophe Jallet.
A Auto Bourgogne Vacher, il devient difficile de stocker les « épaves ». « Car nous intervenons également pour immobiliser les voitures après un grand excès de vitesse ou récupérer les véhicules volés et parfois accidentés ». Il y en a plus qu’on ne croit.
Le grand ménage a donc été effectué en 2020. C’était même urgent. « Car en 2021, on note une forte baisse d’activité » admet le mécanicien d’ABV. La covid, finalement, a peut-être du bon. N’empêche que la vie, c’était quand même mieux avant. Manquait juste la fourrière.
Jean Bernard