FCMB – Saint-Apollinaire à 18h ce samedi aux stade des Alouettes.
Match très important ce samedi 22 octobre 2022 à 18h aux Alouettes. Le FCMB en position de relégable reçoit l’ASC Saint- Apollinaire pour le compte de la 5e journée du championnat de N3.
Pour cette réception, le coach montcellien Aurélien Ferrari pourra compter sur la presque totalité de son groupe seulement amputé de Passega toujours absent ainsi que Ouchem et Pedrero sous le coup d’une suspension et Diagne, out.
L’équipe devra retrouver le chemin du filet et surtout ne plus concéder autant d’occasions s’il veut remporter les trois points de la victoire contre une équipe adverse qui voudra le punir avec sa dernière recrue qui n’est autre que Riyad Mannkour de retour du Racing Besançon et passé par le FCMB et Saint Sernin du Bois il y a quelques saisons.
Nous sommes allés à la rencontre de Vincent Buatois le directeur sportif de Saint Apollinaire pour évoquer avec nous le club dont il avait été l’entraineur il y a quelques années.
Vincent Buatois.
Vincent Buatois, pourriez vous nous en dire davantage sur vous qui avez connu le haut niveau ?
Lancé en 2005 par Rudi Garcia au DFCO, j’ai démarré sur la préparation physique au niveau de la formation / entraîneur des 16 ans nationaux et je suis monté sur l’équipe professionnelle de 2006 a 2012. J’ai connu la montée du club en Ligue 1 sous l’ère Carteron que j’ai suivi en sélection avec le Mali après notre départ à la fin de saison 2012 à Dijon. Le Mali a fini troisième à la CAN 2013 en Afrique du Sud où j’avais un rôle d’adjoint en charge de le préparation physique.
Ensuite départ à l’AS Cannes en CFA saison 2013-2014 sous la houlette de JM Pilorget.
1/4 de finale de CDF, éliminé par Guingamp, vainqueur de l’édition .
Reprise à Dijon en tant que coach à l’AS Quetigny pendant trois saisons (2015-2018) en R1 que je fais monter en N3.
Depuis 2019, je suis au club de l’AS Saint Apollinaire en tant que responsable sportif du club ».
Vous avez été l’adjoint au DFCO de Rudy Garcia, l’ancien coach marseillais et lyonnais et par la suite entraineur à Saint Apollinaire, que vous a apporté votre vécu avec Rudy Garcia ? Gardez vous des contacts réguliers avec lui ?
« Il m’a lancé et il a été un peu mon mentor et un modèle, notamment sur ce que représente un coach de haut niveau avec son approche sur la gestion d’un groupe professionnel. L’exigence, le management d’un staff, les compétences à acquérir, l’investissement sont autant de valeurs à développer pour pouvoir exister dans le monde professionnel et en tant que coach tout court. Cela me sert énormément même au sein d’un club amateur qui cherche à se développer.
Je suis évidement en contact régulier car nous avons collaboré presque cinq ans ensemble et je suis allé le voir partout dans les clubs où il est passé. Nos chemins auraient pu se retrouver a l’AS Rome mais les planètes n’ont pas été alignées et j’avais donné ma parole a l’AS Cannes quelques jours avant son contact ».
Vous êtes devenu directeur sportif de l AS Saint Apollinaire depuis plusieurs saisons, quel regard portez vous sur le football actuel et celui concernant votre club ?
« L’exigence monte de plus en plus même à notre niveau N3, et d’autant plus avec cette refonte des championnats.
Les clubs se structurent, progressent et il faut sans cesse innover, développer son réseau car nous avons des moyens très limités et l’objectif est de rester compétitif. Tout le paradoxe est là, mais on se bat pour exister en essayant de travailler avec humilité et des valeurs de groupe au sein d’un staff ».
Pour en revenir à votre club, cette saison vous naviguez au milieu de tableau dans un championnat plus équilibré que les autres saisons il me semble ?
« Il est encore un peu tôt pour se situer mais il faudra en laisser xcinq derrière, l’objectif sera là.
Il y a 3-4 équipes qui vont se détacher mais peut être que derrière celles-ci, la lutte sera plus engagée que la saison passée ou il y avait clairement un championnat à deux vitesses ».
Cinq descentes, je suppose que cela peut faire peur quand on est comme vous un club purement amateur ?
« Évidement c’est une grosse contrainte pour des clubs comme nous ou même notre adversaire de ce soir car nos moyens sont restreints comparé à d’autres clubs … donc on a tous envie de sauver notre peau pour continuer d’exister dans un championnat national.
Le régional n’a pas la même saveur bien sûr ».
Vous venez de recruter Ryad Mannkour, un ancien du Racing Besançon qui était déjà chez vous par le passé et aussi au FCMB, que pouvez vous nous en dire ?
« C’est un garçon et un joueur que je suivais depuis de nombreuses saisons à St Sernin et que j’affectionne particulièrement.
Il a énormément progressé chez nous avant de partir a un échelon supérieur du côté du Racing. Il s’est servi de cette expérience pour s’aguerrir, gagner en maturité ….
Sont retour est une vraie plus value sportive pour nous et quand nous avons eu l’opportunité de le faire revenir , vous vous imaginez bien qu’on a sauté sur l’occasion.
De plus il connaît le club, c’est chez lui, tous les joueurs sont ses amis et tout le club l’apprécie énormément car au-delà du sportif c’est un super mec. Son adaptation a été rapide, la preuve : deux matchs joués, 3 buts et 2 passes décisives ».
Votre effectif est relativement jeune avec notamment Anthony Vuolo aperçu du coté du voisin gueugnonnais par le passé, ne pensez vous pas que cela puisse être un handicap face à certaines grosses cylindrées comme Jura Dolois, FC Gueugnon, Pontarlier et les deux réserves pro que sont le DFCO et Sochaux ?
« Nous sommes jeunes certes en moyenne d’âge mais c’est la frise d’un groupe car avons aussi des garçons qui ont connu le niveau supérieur, voire évoluent depuis des années à ce niveau comme Oulahri / Rivera / Gueye / Faye / Mannkour / Michelet pour ne citer qu’eux. Ils jouent leur rôle de relai pour le staff auprès du groupe et de conseillers auprès des plus jeunes. On va dire que cette parité jeunes et plus anciens est la force de notre groupe cette saison car cela crée une vraie identité et fixe une cohésion. Les jeunes doivent prouver, ont envie de progresser et les anciens amènent leur clairvoyance, bienveillance auprès de ces mêmes joueurs qui sont à l’écoute et progressent plus vite ».
Envisagez vous à l’avenir de monter en N2 en continuant de structurer votre club comme vous le faites depuis plusieurs saisons déja ?
La N2 est encore une étape largement supérieure et le club n’est pas prêt pour le moment car il est jeune à ce niveau là. Pérenniser sera déjà bien tout en continuant de faire grandir notre projet. Alors sait on jamais un jour mais il faudra des ressources financières plus importantes. Des clubs comme Mâcon, Jura Dolois ou Gueugnon, ont deux fois notre budget donc il faut être réaliste même si l’argent ne fait pas tout pour créer un groupe !
L’humain doit rester au centre du projet, enfin pour nous, en tout cas ».
Le mot de la fin ?
« Merci à vous pour l’intérêt porté à notre club qui vient affronter un adversaire au passé qui force le respect. Il est le parfait exemple de comment il faut structurer avec toutefois la lucidité que chaque saison est une remise en cause. Tout va très vite dans ce milieu mais quand je vous parlais d’humain, le FC Montceau en est un bon exemple et a réussi avec des hommes comme Lionel Large pour ne citer que lui… alors les valeurs restent aussi la base d’un projet ».
Recueilli par J-F.P.
Classement après cinq journées
