Voici comment une rencontre du 8e tour de coupe de France entre le Stade Malherbe de Caen (Ligue 2) et l’AD Virois (Nat 3) fait l’actualité sportive du moment, sachant que le capitaine de la formation du Calvados, Axel Flucher est né à Saint-Vallier. Ce qui en fait toute la saveur et à plus d’un titre.
C’est d’ailleurs un concours de circonstances qui donne à ce match de coupe un caractère bien spécifique. Sur le terrain, mercredi 21 décembre, l’équilibre a été respecté. « Nous avons tout donné » raconte le capitaine Valloirien alors que, logiquement, Caen s’est imposé 3 à 0. L’épopée en coupe de France s’arrêtait pour les Virois devant 5000 spectateurs alors que « nous jouons d’habitude devant 500 personnes ».
Une qualification en 32es de finale sur tapis vert
Cette rencontre, pour la petite histoire a été reportée à deux reprises. La première fois à cause d’une tribune amovible montée pour l’occasion qui a été jugée non réglementaire et la seconde en raison du terrain gelé. C’est pourquoi elle a été délocalisée à Caen.
« Ce 21 décembre, nous avons vécu un truc de fou, c’était magnifique même si la défaite était au bout » avoue Axel Flucher. A peine remis de ses émotions, d’autres l’attendaient à son réveil. « Le téléphone n’arrêtait pas de sonner. On me disait : vous allez jouer en 32es contre Nantes, le champion de France en titre ».
En effet, étonnante nouvelle, un joueur de Caen, suspendu pour avoir reçu trois cartons jaunes en moins de dix rencontres, avait purgé sa suspension avec l’équipe réserve mais pas chez les professionnels. Sa présence mercredi sur la feuille de match de la rencontre est donc une erreur, que la Fédération française de football devrait sanctionner d’une disqualification… Au profit de la petite formation de National 3 !
« Si on se réfère au règlement, tout joueur suspendu est interdit de jouer. C’est déjà arrivé dans notre club et nous avons perdu sur tapis vert » explique Axel Flucher. Donc officieusement, Caen est déclaré perdant contre Vire et le club de Nat 3 devrait affronter le 7 janvier prochain le FC Nantes en 32e de la coupe de France, probablement au stade d’Ornano à Caen.
Sauf que la décision de la Fédération Française de Football qui devait intervenir cette fin de semaine, tarde à venir. « Nous aurons la réponse la semaine prochaine » confie le capitaine. « Nous attendons avec impatience, ce serait un joli cadeau de Noël que d’affronter le tenant de la coupe de France et qui dispute une coupe européenne » ajoute-t-il.
Toujours un oeil sur le FC Montceau
Aujourd’hui, Axel Flucher est en vacances, il vient de rejoindre sa famille aux Gautherets à Saint-Vallier. « cela fait du bien de rentrer, revoir ses amis, mon neveu qui joue à Sanvignes ».
Le capitaine de l’AF Virois depuis cinq ans où il évolue au poste de latéral droit, a fait ses débuts dans le football au CS Orions à Montceau-les-Mines. « C’est mon premier club, là où a joué mon papa ». Il enchaîne ensuite au Bois du Verne, Blanzy où il joue surclassé avec les seniors en promotion d’honneur, passe ensuite à Saint-Marcel en CFA 2 avec pour entraîneur Mathieu Kaminski. « J’avais 17 ans ».
Il poursuit un an à Digoin, s’en va à Avallon où il passe ses diplômes sportifs, arrive en Picardie à l’US Choisy Au Bac avant d’être contacté par le club de Vire. « C’est la septième saison. J’ai d’ailleurs acheté une maison. Je me sens très bien ici ».
D’ailleurs cette saison s’annonce palpitante pour Axel Flucher. « Après quinze rencontres, nous comptons quatorze victoires. Nous faisons un gros début de saison ».
Il fait alors le parallèle avec le FC Montceau dont il regarde régulièrement le parcours. « Je suis malheureux quand je vois les résultats. C’est un club qui mérite mieux » dit-il. Il se souvient de son premier match aux Alouettes quand il était gamin, un match là encore de coupe de France conte Nantes. « J’étais derrière le but ». Et dire qu’il va peut-être affronter Nantes en janvier sous les couleurs de Vire.
Footballeur amateur, Axel Flucher est professionnellement responsable technique à l’AF Virois. Il gère notamment les quinze salariés du club et à 29 ans, il prépare une possible reconversion. Il a passé ses diplômes pour entraîner en national. Pourrait-il revenir chez lui ? « Pourquoi pas, je ne ferme aucune porte » indique-t-il.
Pour l’heure, il goûte à des vacances bien méritée aux Gautherets et l’espoir d’affronter le FC Nantes. L’excitation est à son comble.
Jean Bernard
Bravo Axel, tu as su rester toi même, un bosseur, tu es récompensé par ton travail et ton sérieux.