Communiqué de presse des représentants du personnel d’Eolane-Montceau.
Liquidation hors-sol
par un groupe indigne
Phénomène des plus étranges, l’enseigne BOSCH est réapparue brièvement illuminée hier dans la soirée après 18 années de disparition, zone Sainte Elisabeth à Montceau-les-Mines, nous rappelant au souvenir de l’éclat d’antan de cette entreprise de renom.
Y aurait-il coïncidence avec le passage furtif d’un O.V.N.I. dans l’après-midi du 25 novembre, au moment même où la justice
hypnotisée consacrait la liquidation de l’indigne héritier des lieux ? Venu de Chine, après un survol de ses conquêtes, passant au-dessus de l’Estonie puis de l’Allemagne, ce mystérieux aéronef a traversé la France avant de s’orienter vers le Maroc sans toutefois y parvenir.
Sa trajectoire s’est perdue dans le ciel de l’océan atlantique nord, après s’être engagé CAP Bermudes. Les errements de cet empire volant ont lieu d’inquiéter tout comme ses dernières métamorphoses. Ses passagers ébahis en sont probablement réduits à se demander ce qui se passe dans la carlingue de cet aéronef privé de ses moteurs, devenu gigantesque planeur au-dessus du néant.
Désormais, le pilote présomptueux en est réduit à lâcher du lest pour perdre moins d’altitude, tout en espérant trouver des courants ascendants pour en reprendre. Voilà qui est bien hasardeux en période de tempête quand les bourrasques peuvent devenir cyclones. A trop se croire Eole, Dieu des vents, Eolane pourrait bien connaitre le sort des téméraires embarqués sur leur zeppelin.
Escroquerie en bande organisée
Le pionnier de cette aventure, Paul RAGUIN, tout en ambition, prétendu visionnaire, s’est laissé déborder par son soi-disant sauveur HIVEST, l’investisseur qui allait redonner de l’envergure à l’affaire. A force de consulter des conseillers à foison plutôt que de se fier à leur propre boussole, les voilà sous emprise de Dirigeants & Investisseurs qui a pris les manettes, pour le pire.
Le PDG du moment, Henri JUIN, spécialiste des liquidations judiciaires, a réitéré ses méthodes délétères au détriment de notre site de production à Montceau-les-Mines. Il ne faudra pas attendre longtemps pour en voir des échos dans les autres établissements de ce groupe malmené. Au programme, mensonges, cannibalisation des sites, trahison, tout en se faisant passer pour victime, cela aussi longtemps que la justice restera inerte devant le carnage.
L’heure des comptes a sonné. La maltraitance des salariés a un prix. Le pillage de la collectivité n’est pas un droit que s’attribue un employeur, même puissant. Et pourtant, le tribunal de commerce a fermé les yeux sur les abus évidents. Il a suffi que les questions soient mal posées pour que les réponses soient biaisées, d’abord en actant le redressement, et maintenant la liquidation judiciaire pour Eolane-Montceau.
Il ne s’agissait pas de faire le constat d’une situation de cessation de paiement locale, mais de comprendre les artifices qui y ont conduit. Il ne s’agissait pas de croire à l’autonomie d’un site de production, mais de s’intéresser à la réalité du fonctionnement très imbriqué et centralisé des sites français de ce groupe d’envergure internationale. Juger sans vérifier est un non-sens.
L’enjeu fondamental est de déterminer les responsabilités et les devoirs du groupe Eolane envers ses salariés et la collectivité. Empêcher les dépôts de bilan opportunistes dans les grands groupes est essentiel pour mettre fin au pillage de la collectivité, dont les AGS. Le droit des affaires avance à vent contraire.