La deuxième nuit du festival Chamboultou de Blanzy s’est levée sous une douce clarté d’été, enveloppant Blanzy d’une chaleur humaine et musicale que seul ce festival sait offrir même si, la veille, le reggae a eu davantage le vent dans le dos.
C’est un enfant du pays qui a lancé la soirée ce samedi, Loup, voix grave et cœur vibrant, accompagné de ses fidèles musiciens d’Actes et Fractures. Avec leurs guitares comme flambeaux, la trompette comme emblème et des mots à vif, ils ont réveillé les consciences et fait battre les cœurs, en parfaite harmonie avec les pavés de leur territoire.
Puis, comme une brise venue du sud, Ambar Gonzalez Bouab est montée sur scène. Lumineuse et habitée, la chanteuse hispano-marocaine du groupe Que Tengo a semé les graines d’un ailleurs chaleureux. Des accents de Méditerranée et d’Amérique latine se sont mêlés dans l’air, portés par une énergie joyeuse, presque contagieuse. Le public a dansé, rêvé, voyagé.
Et quand la nuit fut tout à fait tombée, Radio Byzance a pris le relais, distillant ses ondes électro-world comme un élixir de fête. Une dernière invitation à laisser le corps parler, sous les guirlandes de lumière et les rires complices.
Mais Chamboultou n’a pas encore dit son dernier mot.
Ce dimanche, dès 16 heures, la danse reprendra de plus belle avec Bombes 2 Bal pour un grand bal populaire à ciel ouvert. Et lorsque le soleil commencera à décliner, c’est Cali, troubadour des émotions, qui viendra fêter ses 20 ans de carrière. Une clôture que l’on devine déjà grandiose, à la hauteur de ce festival pas comme les autres, un moment suspendu, à vivre pleinement, les yeux brillants et le cœur grand ouvert.
J.B.
