Avec jeudi soir, les Têtes Raides et vendredi Oldelaf, les organisateurs du festival Blanzy en juillet mirent la barre très haut. On s’habitue très vite à l’excellence même dans le succès. Amplement mérité par ailleurs.
Toutes les bonnes choses ont une fin et samedi, la municipalité avait placé cette journée sous le signe des associations et de la famille. Un changement de ton plus en rapport avec Blanzy en mars. Le final, en soirée, toujours au stade municipal a rassemblé encore pas loin de 400 personnes malgré des conditions météos très précaires.
Avant d’assister au spectacle « lunaire » des Luminéoles, les spectateurs eurent la surprise de voir deux grands échassiers et un petit bonhomme que bon nombre a pris pour Gilles Galera, l’homme orchestre de ce festival. Une ressemblance frappante, il est vrai.
Les deux grands et le petit ont donc fait patienter le public en musique, le temps d’avaler une merguez et de siroter tranquillement ce breuvage millénaire si apprécié dans nos contrées.
Place ensuite à la magie de ces oiseaux imaginaires dans le ciel menaçant de Blanzy. « Allô police, mais j’vous dit que j’ai vu des engins extraterrestres samedi soir au-dessus du stade municipal ».
Ils ont dansé, virevolté avec grâce. « C’est un ballon comme ça que je veux » s’écrie une petite fille subjuguée par les variations de ces formes translucides.
« C’est beau mais au bout d’un moment… c’est pas assez varié » a-t-on entendu à la sortie du stade.
Dans la nuit de Blanzy des oiseaux géants ont plané avec élégance signant la fin du festival après trois jours au firmament. Qui l’eût cru ?
N’étaient-ce pas des oiseaux de bons augures en pensant déjà à 2022 ?
Jean Bernard