Même si Guillaume Warmuz n’est plus le manager général du Football club Montceau Bourgogne depuis lundi soir _ décision annoncée au cours du comité directeur par la présidente Nicole Pietka _ le natif de Saint-Vallier est revenu hier aux Alouettes dire au revoir au staff et aux joueurs.
Quarante cinq minutes, le temps d’une mi-temps, Guillaume Warmuz est resté sobre dans sa démarche. « Je viens faire un petit coucou aux joueurs, leur dire au revoir » lance-t-il au volant de son 4×4.
La peur du ridicule
Sur le terrain d’entraînement, Lionel Large, l’entraîneur, a réuni les joueurs. Le coach parle dans un silence de cathédrale, il explique la situation. « C’est la vie d’un club de foot qui galère ». Un manager qui s’en va, une équipe déjà reléguée en national 3, on a connu plus gai ! Et il reste trois rencontres à jouer dont deux à domicile et l’une dès samedi 28 avril contre Saint-Louis Neuweg avec le risque d’une décomposition totale des Rouge et Blanc. Ce dont veut éviter à tout prix Lionel Large. « C’est le moment d’avoir un peu d’orgueil, que ce ne soit pas une débandade qui nous rendrait ridicules aux yeux de nos supporters ».
Les joueurs restent silencieux. Les paroles du coach suffiront-ils pour justement éviter une fin de championnat nauséabonde?
Arrive Guillaume Warmuz. Les joueurs stoppent l’entraînement et viennent un à un saluer l’ex-manager. Une poignée de main, une tape amicale sur l’épaule et quelques mots, « l’histoire s’écrit comme ça. J’ai pris beaucoup de plaisir ici. J’ai découvert le club, des hommes ».
Avant de quitter définitivement le stade, l’ancien gardien de but de Lens, s’entretient avec Lionel Large, lui qui l’a fait venir au FCMB. Pas de sourire, les mines sont de circonstance. Une page se tourne.
Pas de banc pour Warmuz la saison prochaine
La mission de Guillaume Warmuz s’achève avant la fin du championnat, le 19 mai 2018. « L’inachevé, c’est toujours particulier. C’est la vie du football » admet-il sereinement. A l’écouter, le divorce avec la direction était inévitable. « Nous avons essayer d’établir ce que pourrait être notre relation à l’avenir, sur mon contrat (jusque-là, il était manager bénévole), la décision de se séparer n’a pas été prise sur un coup de tête » précise-t-il. « J’espérais que le club se maintienne, c’était mon vœu le plus cher ».
La présidente Nicole Pietka à propos de la venue de Watmuz, parlait d’échec. « C’est une expérience supplémentaire. Si échec il y a, c’est de ne pas avoir visualisé plus tôt ce qui m’attendait » souligne-t-il avec les yeux qui se perdent dans l’horizon.
Le nouvel horizon de Warmuz, justement quel est-il ? D’abord son oral, ce mercredi, pour son diplôme d’entraîneur, puis la Coupe du monde en Russie en tant que consultant, « mais on ne me reverra pas sur le banc d’un club de N2 la saison prochaine ».
Rebondir, il le fera. Chaque chose en son temps.
Jean Bernard