Ceci est la réflexion d’un homme avec une grandeur d’esprit qui est la sienne, parfois crue qui déchire les tripes aussi, les tympans de certains probablement. Une expression libre intitulée « La supplique de l’ouvrier ».
Le gouvernement veut renvoyer les salariés, au turbin à tout prix.
Les patrons sont en panique pour leur « croissance », pour leurs profits. Ils voudraient les sacrifier sur l’autel de leurs dividendes, de leurs pognons. Ils seraient des « profiteurs », des « tire au flanc manquant de civisme ». Eux !? Qui exercent les métiers les plus pénibles dans les conditions les plus rudes !
Ils les insultent et les humilient! Au point même de faire du chantage à la non-indemnisation!
A leurs yeux ils ne sont que des variables d’ajustement, des gueux, autant dire de la m… Chair à canons en temps de guerre, chair à patrons en temps de paix. Pour ces gens leur vie ne vaut pas un clou! Ils sont en train de discuter d’une reprise du travail dans « les meilleurs conditions sanitaires possibles ». La blague !!! Alors même que les soignant.e.s manquent de matériel le plus élémentaire !
Ne nous y trompons pas, ce dont ils discutent, c’est le fait de pouvoir se dédouaner de toute responsabilité en cas de pépin. Nous savons très bien le fossé qui existe entre théorie et pratique.
Comment vont-ils faire pour éviter de s’infecter mutuellement, quand il faudra porter les charges lourdes, face à face, tête contre tête, épaule contre épaule, et en sueur !? Quand un collègue maintiendra une charge pendant que l’autre la fixe, dans des positions souvent acrobatiques !? Et sachant qu’aucune boîte n’a autant de véhicule que de salariés. Prendre les véhicules perso !?
Et les plus anciens d’entre eux, dont les bronches sont déjà fragilisées par une vie passée dehors, par canicule comme par grand froid !? Et les apprentis mineurs !? Et où vont-ils bouffer !? Chacun dans son coin avec son casse dalle comme des chiens !? Et les chiottes !? Déjà quand il y en a ! Hein !? Puis prendre le risque d’infecter leurs familles en rentrant, sachant que certains d’entre eux ont des gens déjà fragiles à la maison !? Qu’il y ait des chantiers stratégiques, des dépannages urgents OK. Soit. Mais ça représente quoi au niveau global !?
Au nom de quoi les fenêtres de Mme …, la toiture de Mr … ou la salle de bain de Mr … ne pourrait pas attendre 1 ou 2 mois !? Au nom de quoi ces chantiers seraient ils stratégiques, vitaux pour le pays !?
Et vous avez vus ce qu’ils réservent pour la suite !? La fin des heures majorées après la 35ème, les heures supplémentaires en pagailles, le dimanche qui deviendrait un jour comme un autre et ce, sans limite fixée dans la loi et dans le temps. C’est ça qu’on veut pour notre futur !? Pour l’avenir de nos mômes !? Des conditions de travail du début du 19ème siècle !? C’est comme ça que l’on veut rendre hommage à nos illustres anciens !?
STOP ! Pour que nous puissions dignement regarder nos enfants dans les yeux en leurs disant avec fierté « Nous avons lutté, nous avons résisté pour que vous ayez un avenir meilleur » !?
STOP ! Ne pas retourner au taf tant que le pays sera en quarantaine.
Regardez nos voisins Italiens, ils se sont battus pour que ferment les usines et les chantiers. Et malgré tout, ils n’ont pu éviter l’hécatombe actuelle dans leurs pays. Alors RESTEZ A LA MAISON.
Parents d’apprentis mineurs, si vous aimez vos enfants, RETENEZ-LES CHEZ VOUS.
Si vous aimez vos familles, RESTEZ CHEZ VOUS. Faisons preuve d’orgueil et de dignité. Qu’ils aillent se la chercher eux-mêmes leur « croissance », avec leurs petits bras musclés et leurs petits doigts potelés que l’on pourrait greffer à des nouveau-nés.
RESTEZ CHEZ VOUS !
Bien vu compagnon…. Situation d’autant plus insupportable que ceux qui restent aux manettes en demandant ces sacrifices sont justement ceux qui ont fragilisé le pays depuis 30 ans, delocalisé des pans entiers de la production, cause des actuelles pénuries, affaibli ou démantelé les services publics, resté sourds aux longues grèves de l’hôpital…. Miné le code du travail, fragilisé les pauvres…
Acculés par la catastrophe imprévue, ils flattent, baratinent, mais continuent de tendre la main aux patron.
J’ai quand même l’impression que la société est durablement secouée et que la fin de l’épidémie va être une tornade sociale. Ils vont payer…
Bravo bravo et encore bravo le problème est que les brebis française ne vont pas leurs faire payer à tous ces gens qui soit disant s occupe de notre bien être vive les gj
Un régal de lucidité, de clairvoyance, de sagacité, de vérité !
Bravo,
Quel beau texte!
J espère que l on pourra voter pour vous au second tour des municipales et l année prochaine aux présidentielles ! Enfin quelques un qui est prêt à s engager et à faire changer les choses.
Encore bravo!
Quel bel article résumant fort bien une triste réalité mais quand on pense que : La bêtise humaine est partout !! J’ai été confrontée hier 17 h 30 à une « abrutie » ya pas d’autres mots à deux pas de ma porte d’immeuble. Elle n’a pas changé ses habitudes, elle continue de faire sa tournée à pieds avec son gros sac de courses ….. pour nourrir les chats du quartier…… (Je les adore ces ptites bêtes à conditions que leur propagation soit limitée) Je n’ai pas pu m’empêcher de l’interpeller ! Elle m’a dit qu’elle avait le droit, qu’elle avait dans sa poche sa carte « Pattes de velours ». D’après elle, moi non plus je n’avais rien à faire « là » !! Si si moi j’avais le droit… Attestation bien remplie en bonne et due forme pour aller mettre mes sacs poubelles dans les bacs réservés à cet usage, 10 min à tout casser pour un Aller/Retour…… à pieds et sûrement pas 1 km. RESTEZ CHEZ VOUS Madame, pour que tant de personnes ne partent plus dans un pays lointain d’où elles ne reviendront jamais sans avoir pris de billet ni aller ni retour.
Pour le 2ème tour des municipales c’est un peu prématuré d’en parler, mais Ô combien, il faut dans notre confinement qui nous laisse tellement de temps de réflexion, songer à un après pour des jours meilleurs …. Pour que plus jamais çà….. Pour que « Pour que nous puissions dignement regarder nos enfants dans les yeux en leurs disant avec fierté « Nous avons lutté, nous avons résisté pour que vous ayez un avenir meilleur » «