A l’étang du Rousset, la baignade est interdite. Règne la tranquillité, un peu trop tout de même.
Il n’y a pas foule. Dans l’eau, alors qu’il fait entre 34 et 36 degrés, parfois on aperçoit des vaches ou des canards et rien d’autre. Même pour la pêche, surtout la carpe, les cannes restent silencieuses.
En fait, l’étang du Rousset situé sur la commune le Rousset-Marisy, lieu d’ordinaire très prisé, la baignade est interdite depuis le 5 juillet à cause de bactéries. Sans baignade, surtout en cette période de canicule, c’est tout l’attrait de ce petit bout de paradis qui tombe à l’eau.
« L’an dernier on entendait les enfants crier dans l’eau » se souvient Christine Temmerman, la responsable du restaurant La table d’Hortense. En ce samedi 4 août, sur la plage, c’est le désert. Ils sont quelques uns néanmoins à profiter surtout de l’ombre des arbres faute de pouvoir se rafraîchir en piquant une tête dans l’étang.
Forcément, le bar, dans la journée ne fait pas recette. « Heureusement, en soirée, le restaurant est plus souvent complet », affirme Christine Temmerman. « Surtout des touristes, des Belges, des Suisses, des Allemands, des Anglais également qui sont en gîte ou propriétaires de résidences secondaires ».
Pas de baignade mais la recherche de la fraîcheur reste une priorité et l’étang du Rousset s’y prête à merveille, notamment pour un repas de famille. « On vient là tous les ans » dit en choeur la tablée. Ils viennent de Montceau, Saint-Vallier, Paris, Lyon, de Savoie, Beauvais. Une joyeuse bande heureuse de se retrouver.
A un jet de boule, se trouve le camping de l’étang du Rousset, un camping municipal géré par Dominique Renaud, ouvert du 2 juin à fin septembre. Un lieu que les campeurs, pour des courts séjours, apprécient pour son côté sauvage et son tarif. « 3.50 € par personne pour une nuit » s’empresse d’indiquer le gérant. Mais là encore, avec la baignade interdite, les toiles de tente sont moins nombreuses que l’an passé.
En face, de l’autre côté de l’étang, les berges sont plutôt occupées par les pêcheurs. Ils ont le droit de pêcher mais interdiction de consommer les prises, toujours à cause de ces bactéries. « On vient passer une journée tranquille faute de capturer des carpes » disent les pêcheurs. Certains, harassés par la chaleur _ c’est l’explication donnée _ sont plongés dans un sieste profonde. Les carpes elles aussi peuvent dormir sans être inquiétées.
L’été 2018 à l’étang du Rousset est aussi calme que les eaux en surface, même à la supérette à Marisy l’activité s’en ressent. Satanées bactéries !
Jean Bernard