Communiqué des IRP d’Eolane-Montceau.
Suite à un enchainement d’évènements récents, la situation du site d’Eolane-Montceau commence à progresser positivement :
• CSE exceptionnel lundi 19 octobre pour une demande de chômage partiel. La DIRECCTE, en lien avec le CRP (Commissaires aux Restructurations et Prévention des difficultés des entreprises), vient d’octroyer ce chômage partiel jusqu’à fin décembre en considérant que cela sera favorable à l’emploi.
• CSE exceptionnel lundi 26 octobre, avec la probable visite du site par un repreneur le même jour. La première phase d’un PSE partiel est à l’ordre du jour avec le recensement des catégories professionnelles.
Le miracle de la reprise partielle n’est pas loin. La vigilance sur sa pérennité devra toutefois être redoublée. En attendant, bienvenue à ce repreneur providentiel.
Le calendrier judiciaire nous contraint à l’accélération. Tout doit être concrétisé avant le 2 novembre au sujet de cette reprise qui deviendra ensuite effective ou non lors de la prochaine audience du tribunal de commerce le 19 novembre.
L’éventualité de cette reprise ne doit pas pour autant nous faire oublier le scandale d’un grand groupe qui fait payer à répétition les factures à la collectivité, cette fois encore avec le chômage partiel.
Qui dit reprise partielle, dit licenciement des salariés non repris (vraisemblablement la majorité) et indemnisation en conséquence. Dans le cadre du redressement judiciaire engagé, ce sont les AGS qui vont devoir payer la casse sociale. Cela continue d’être inadmissible.
Les bonnes raisons de trouver un repreneur sont trop nombreuses pour n’y voir qu’une éventualité. En pratique, c’est la planche de salut pour ceux qui auront si peu œuvré dans le sens de la justice sociale. Le groupe Eolane va bien sûr en profiter pour minimiser ses abus et en commettre bientôt d’autres de plus grande ampleur.
Les actionnaires, HIVEST et Paul RAGUIN, doivent déjà se frotter les mains en calculant leurs profits à venir, en dizaines de millions d’euros, au détriment de la collectivité. Et nous devrions laisser faire ?
Une pensée pour les AGS, de nouveau les grands perdants de cette affaire. Ils peuvent faire une croix sur le bâtiment qui va leur échapper au profit du repreneur. En consolation, l’addition du PSE va se réduire avec moins de salariés à indemniser.
Mais vu la courbe des âges et les indemnités des plus anciens qui vont partir en priorité, l’allègement ne va pas les rendre radieux, pas plus que les factures à venir pour les autres sites. Quand ce système social sera exsangue, il sera bien tard pour réagir.
Pourquoi « le repreneur » ne serait-il pas l’ensemble des salarié(e)s avec le soutien de la population dans le cadre de l’économie sociale et solidaire?