Qui aujourd’hui se soucie encore du sort des 77 salariés d’Eolane Montceau ? Sur la zone Sainte Elisabeth au Bois du Verne, la vie semble déjà avoir disparu. Seule la circulation sur la RCEA en bruit de fond laisse à penser qu’ici, dans cet immense bâtiment, un coeur bat encore.
Le coeur de 77 salariés bat au ralenti. L’électrocardiogramme oscille lentement, le bip se fait de moins en moins audible.
La vue d’un cercueil, les croix plantées à l’entrée du site, des slogans qui en disent long sur l’état d’esprit du personnel ont dû provoqué une baisse de tension du P.-D.G. à son arrivée ce matin pour un CSE exceptionnel en présence de l’administrateur judiciaire.
Quoi qu’ils fassent, quoi qu’ils disent, le sort du site Montcellien est scellé. Il fermera au plus tôt vers le 19 novembre mais reste à déterminer si dans sa chute, il ne pourrait pas entraîner la mise en redressement judiciaire de l’ensemble du groupe Eolane, ce que plaide l’avocat des salariés, Ralph Blindauer. Ce sera au tribunal de juger les dernières volontés des 77 salariés et avant de se rendre au cimetière des bannis.
Jean Bernard