Nous publions une compilation des documents et photos de la visite d’Alain Schleich sur le site de Combrée proche d’Angers le 19 octobre 2020. Une visite relatée dans le journal Ouest-France lors de la distribution des tracts.
Par Alain Schleich, secrétaire CSE d’Eolane Montceau
Il s’agit du site historique du groupe, bien avant qu’il ne s’appelle Eolane. On parlait alors de “la SELCO”, toute petite entreprise de sous-traitante électronique, pilotée par un sexagénaire, Paul RAGUIN, cela 20 ans avant les aubaines de la désindustrialisation.
Le site travaille en ce moment à plein régime pour six semaines de modulation haute, soit 45 heures hebdomadaires. Les salariés sont ici la tête dans le guidon, bien loin des problèmes de sous charge. Pour autant, le personnel n’est pas indifférent au sort des salariés de Montceau et aux orages qui grondent au loin.
La stratégie française du groupe fait une fois de plus consensus sur l’ignorance préoccupante dans laquelle sont maintenues les instances du personnel, tant en local (Comité Social & Économique) qu’au niveau du groupe (Comité de groupe).
Au même moment, à Montceau-les-Mines, s’est tenu un CSE exceptionnel pour demander le passage en chômage partiel, faute de charge, avec effet rétroactif au 1er octobre. Rappelons que les salaires de septembre ont été payés par les AGS ! Le groupe, par une nouvelle pirouette, prétend à nouveau ne plus pouvoir payer les salaires de ce site. Cette fois ce serait la faute au piratage informatique qui a paralysé le groupe quelques semaines.
Étrange tout de même le destin singulier du site de Montceau-les-Mines placé pendant la crise informatique (depuis le 21 septembre) en modulation base, pendant que les autres sites étaient en chômage partiel. Et maintenant que les autres sites rattrapent le retard à plein régime, voilà que le site de Montceau est maintenu en sous-charge avec ce prétexte périmé. Les vases communicants ne fonctionnent décidément que dans un seul sens, celui du pillage de Montceau et de la collectivité.
Point positif, la reprise du site est toujours en ballotage. Un sursis de la phase d’observation judiciaire (redressement) est maintenant crucial pour réaliser in extremis l’impossible. Voila l’enjeu des efforts à faire avec le soutien de la collectivité pour les semaines à venir. Pendant ce temps-là, la liquidation judiciaire reste menaçante et objet de chantage envers les salariés.
Le CSE doit rendre un avis dans les prochains jours sur cette demande de chômage partiel. Autant dire que l’ambiance est tendue.