On reprend les mêmes et on recommence. Déjà l’an dernier à la même époque, une délégation syndicale du lycée professionnel Claudie Haigneré de Blanzy avait profité de la venue de la rectrice au lycée Parriat pour l’apostropher en raison de la suppression annoncée de la section GA (gestion administrative) et la perte de 79 heures d’enseignement.
Ce mercredi matin, rebelote, sauf que cette-fois-ci, madame la rectrice est bien arrivée au lycée Parriat mais a envoyé son directeur de cabinet prendre les doléances des représentants des professeurs (CGT éducation, Sud et FO).
L’inquiétude au lycée Haignré renaît en ce début d’année 2019. Pour plusieurs raisons, déjà le non remplacement de trois professeurs, « une professeure partie en retraite fin décembre n’est toujours pas remplacée alors que ce remplacement pouvait être anticipé. Et deux autres collègues partent en retraite (une fin janvier, l’autre fin février). Si aucun remplacement n’est assuré ce sont les élèves des filières concernées qui seront pénalisés » indique Gilles Gauthé de FO.
« Mais nous travaillons avec les services du rectorat, nous sommes sur le point de solutionner ce problème mais après les vacances de février » annonce le proviseur du lycée Haigneré, Monieur Bourse. « Nous sommes en permanence à la recherche de professeurs » ajoute quant à lui Fabien Ben, le DASEN (directeur académique des services de l’éducation nationale). Apparemment, les candidats se font rares. « A force de prendre les profs pour des imbéciles, il y a de moins en moins de candidats » glisse au passage une professeure.
D’autre part, « pour la rentrée 2019, le rectorat ferme la mention complémentaire énergies renouvelables, mais surtout diminue fortement notre dotation horaire, nous allons perdre 85 heures d’enseignement à la rentrée » précise encore Gilles Gauthé. « Ce ne sont que des prévisions » assure Franck Dorge, le directeur de cabinet.
Moins de professeurs (si pas remplacés), une mention fermée, des heures en moins, l’année 2019 semble bien compliquée à Haigneré. Et au milieu des élèves qui subissent. Drôle d’époque !
Assurément une rencontre avec madame la rectrice s’impose, elle ne saurait tarder.
Jean Bernard