Ils ont visité l’un des fleurons de l’industrie de la région et suscité, pourquoi pas, des vocations. Avec AgIRE, c’est un lien direct avec l’employeur car Metalliance recrute.
Peut-être suffit-il de traverser la rue pour trouver un emploi mais entre la compétence des uns, le désir des autres et le potentiel employeur, c’est souvent un boulevard qui les sépare.
Ce n’est jamais simple quand vous sortez du système scolaire, êtes demandeur d’emploi ou en reconversion de prendre son bâton de pèlerin et de s’engager sur le chemin d’un boulot.
L’association AgIRE de Montceau-les-Mines avec notamment son service relations entreprises fait donc office de levier en la matière et ce lundi, des jeunes et moins jeunes ont visité Metalliance à Génelard. L’opportunité de découvrir le monde de l’industrie, de voir de leurs propres yeux ce qu’il s’y fait et de se dire, tiens voilà une boîte qui me plaît.
Evidemment à Metalliance, quand bien même le recrutement est régulier, les profils sont bien spécifiques. On n’y embauche pas des serveurs de plage en tong. Ici sont recherchés du personnel compétent en mécanique, en hydraulique et électricité. « Si vous faîtes une formation en tourneur-fraiseur à l’AFPA, alors ça peut nous intéresser » mentionne Jean-Luc Drouard, le responsable des opérations sur le site génelardais. Idem pour un soudeur.
La formation et l’apprentissage, des chemins à suivre
Fabriquer, assembler des trains à pneus, ces machines qui se faufilent dans les tunnels du monde entier, de Sydney à Dubaï en passant par Los Angeles, est autant impressionnant que valorisant. Mais il ne faut pas se voiler la face, « la grosse difficulté est de recruter une personne qui sort de nulle part », explique au groupe Julie Gontard, responsable ressources humaines. La formation ou l’apprentissage sont encore le meilleur moyen d’enrichir son CV « et fera la différence » assure-t-elle.
Etre cariste n’est pas rédhibitoire, pas plus qu’agent de sécurité ou travailler au service des espaces verts d’une commune. « La notion de savoir être est importante, faire l’effort de s’intégrer aussi, tout en ayant conscience de ses faiblesses et de les travailler » rappelle encore la RH.
Tout le monde a droit à une seconde chance ou de montrer une aptitude à un métier donné. Eksici, 21 ans, du Creusot, lorgne sur Metalliance, « mais j’ai besoin d’être formé » admet-il. Giono, 17 ans, de Saint-Romain-sous-Gourdon veut devenir chaudronnier, il a un CAP en serrurerie-métallurgie. « C’est vraiment intéressant ici » glisse-t-il. Ils ont déposé leur CV.
Charge maintenant au service relations enteprises d’AgIRE, Fatima Lahmar, Cécilia Costa Alvez, Maryne Maillot Davanture et Léa Bretigny de débriefer cette visite avec le groupe. A-t-elle suscité des vocations ?
Jean Bernard