Il faut être courageux aujourd’hui pour assumer pleinement le métier d’enseignant et même téméraires quand il s’agit d’affronter la pluie et le vent au moment de débattre la loi Blanquer sous le kiosque place de la mairie à Montceau-les-Mines.
Ils sont une bonne vingtaine, professeurs, parents d’élèves, retraités de l’enseignement à évoquer l’avenir de l’école. Un avenir qui s’annonce sombre à leurs yeux si cette loi venait à passer malgré des amendements des sénateurs.
Se battre, les enseignants en ont la force mais plus nécessairement financier, « les jours de grève pèsent dans les salaires, alors les occupations d’écoles par les parents d’élèves sont une bonne solution », rappelle-t-on.
Dire non à la loi Blanquer est leur leitmotiv. C’est clair, ils n’en veulent pas. Ils sont contre notamment la disparition programmée de la maternelle au profit de structures d’accueil municipales ou privées financées par des fonds publics, les 120 000 suppressions de postes dans la fonction publique dont 50 000 dans l’éducation nationale, contre encore le recours aux contrats CDD pour les enseignants sans formation et sans concours…
La loi Blanquer, une bonne foi pour toute, « c’est non ». Ils auraient pu le chanter sous la pluie.
J.B.