Diocèse d’Autun – L’Eglise catholique ne vit que de dons

La campagne 2025 de collecte du Denier de l’Eglise en Saône-et-Loire commence en ce mois de février et doit s’adapter aux nouveaux moyens de paiements, aussi elle va poursuivre ses efforts de digitalisation.

 

Communiqué – Cette année, elle a pour thème « Pour que l’Eglise soit présente à chaque instant de ma vie ». Le choix de la campagne 2025 s’inscrit dans une continuité : montrer concrètement comment sont employés les montants collectés par le denier. Le couple de jeunes fiancés représente une étape importante de la vie, baignée par l’espérance ; le sacrement du mariage qui leur est donné marque un engagement dans l’Eglise qui dépasse l’individu : ils sont un couple qui regarde vers l’avenir.
C’est le choix de cette campagne : à chaque étape de notre vie de catholique, l’Eglise nous accompagne, nous aide, nous instruit (la catéchèse), nous unit en communion fraternelle (la messe) nous réjouit ou nous console.

Le don au Denier concerne très concrètement les 130 prêtres – 86 en activité et 44 retraités – du diocèse, 5 séminaristes, 57 salariés laïcs engagés au quotidien (37,5 ETP), dont 24 laïcs en mission ecclésiale (16, 4 ETP) les entourent pour accomplir le travail pastoral.
Contrairement à certaines idées reçues, l’Eglise catholique ne vit que de dons : elle ne reçoit aucune subvention, ni de l’Etat, ni du Vatican. Elle compte donc chaque année sur la générosité de ses donateurs, catholiques ou amis de l’Eglise, pour mener à bien sa mission.

À travers ceux et celles qui la servent, l’Église déploie sa mission auprès de tous autour de trois axes principaux :
• Les célébrations et les sacrements
Présents dans tous les moments de la vie, les prêtres et les équipes paroissiales préparent aux étapes de la vie chrétienne (mariages, baptêmes, funérailles, éveil à la foi…) et célèbrent la messe du dimanche.
• L’évangélisation
Pour annoncer la Bonne Nouvelle, l’Église propose des temps de rencontre et de partage en paroisse, et anime les aumôneries dans les écoles, les hôpitaux ou encore dans les prisons. Elle va également à la rencontre des personnes éloignées de la foi.
• L’écoute et l’accueil
L’Église apporte écoute et réconfort à ceux qui en ont le plus besoin, parmi lesquels les personnes en deuil, âgées, malades ou isolées qui frappent à sa porte. Elle est présente au quotidien auprès des personnes les plus fragiles de la société.

 

BILAN DE LA COLLECTE 2024 EN SAONE-ET-LOIRE

Le montant de la collecte Denier est en baisse, même si cette dernière semble se stabiliser.
Rappel des chiffres des 3 dernières années :
2022 : 2 110 411 €
2023 : 2 020 534 (- 4,26 %)
2024 : 1 984 050 € (- 1,80 %)

La baisse du montant de la collecte peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
– 1 facteur démographique
Avec une population vieillissante, le nombre de donateurs a tendance à s’éroder ; qui plus est, les jeunes fidèles, bien que très impliqués, donnent de leur temps plutôt que des ressources financières. Rappelons que sur le plan national, seul 1/3 des fidèles donne au Denier.
– 1 facteur économique
Même si l’inflation se stabilise, l’augmentation constante depuis plusieurs années des produits de consommation, et plus encore, des prix de l’énergie, a un impact sur le pouvoir d’achat des fidèles. Le contexte d’instabilité international contribue pour une part également à cette baisse des dons.
– 1 facteur de méconnaissance
On constate que de nombreux fidèles connaissant peu, voire pas du tout l’importance du denier. C’est pourquoi, avec une jeune génération qui s’implique de façon différente dans l’Eglise, il est fondamental d’accentuer nos efforts pour faire connaître et faire comprendre l’importance du Denier.

Cette baisse est en partie compensée par l’effort de générosité des donateurs. En effet, on constate que le don moyen est en progression : il s’établit à 258€ contre 254 euros en 2023 et 250€ en 2022.
Nous tenons ici à remercier très chaleureusement tous les donateurs, qui permettent à l’Eglise de poursuivre son action.

Nous relevons un signal positif, malgré cette baisse qui se poursuit depuis plusieurs années. En effet, comme le rapporte la CEF (Conférence des Evêques de France) :

« (…), deux éléments plus encourageants valent la peine d’être soulignés : d’une part, 48 365 nouveaux donateurs ont donné au Denier en 2023 (ce qui ne suffit pas malgré tout à combler la perte globale de donateurs). D’autre part, depuis 3 ans et pour la 1ère fois, cette baisse ne cesse de ralentir, illustrant que les efforts de pédagogie de l’Église pour mieux faire connaitre le Denier au plus grand nombre portent du fruit : 2020 à 2021 : -11.1% à 2021 à 2022 : -6.3% à 2022 à 2023 : -4.0%. Il ressort de ces 3 chiffres que nous sommes passés d’une baisse de donateurs de -11.1% il y a 3 ans à -4.0% en 2023. » Source : Conférence des Evêques de France

De très nombreux bénévoles entourent les curés des 48 paroisses pour mener à bien cette campagne du Denier de l’Eglise, conduite sous la responsabilité de Richard Lamoureux, économe diocésain et de son équipe, en collaboration avec le service communication. En 2025, cette campagne va être déclinée sur 10500 dépliants envoyés directement par la poste aux donateurs, 55000 enveloppes-flap (enveloppes porteuse/retour) en paroisses et 500 affiches apposées dans la plupart des églises du diocèse ainsi que sur le site internet diocésain et les réseaux sociaux du diocèse.

LA COLLECTE 2024 EN CHIFFRES

 

 

Le don en ligne est en progression. Il représente 16, 13 % des modes de participation, contre 13, 83 % en 2023.
Le nombre de nouveaux donateurs n’ayant jamais donné s’élève à 278.
Le coût de la collecte globale s’élève à 120 k€

Le travail de collecte du denier, ce sont 3 appels au don : février, printemps et automne. Une conquête par courrier informe de nouveaux donateurs et une relance des donateurs n’ayant pas donné depuis plusieurs années est également effectuée. Une campagne digitale sur Facebook et via des emailings a lieu durant tout le mois de décembre, moment propice aux dons ainsi qu’une campagne « merci » aux donateurs et bienfaiteurs.
Rappelons aussi des campagnes Denier « ciblées » vers les prêtres ainés, les séminaristes, ainsi qu’une campagne « chantiers diocésains » pour financer les travaux.

 

POURSUITE DE LA DIGITALISATION

 

Nous le constatons, nos donateurs sont âgés, généreux et fidèles.
Nous nous réjouissons de cette fidélité et de cette générosité, mais nous devons également nous adresser à un public plus jeune, des familles, de jeunes professionnels.
Leurs centres d’intérêt et leurs moyens de communication ne sont pas les mêmes que ceux des générations précédentes, leurs moyens de paiement non plus.
Aussi, nous souhaitons poursuivre notre effort de digitalisation et le renforcer : campagnes sur les réseaux sociaux (Instagram et Facebook), paiement en ligne…

 

Cet effort s’accompagne pour les paroisses de l’entrée progressive des moyens de quête dématérialisée, déjà en place à Chalon-sur-Saône, paroisse Saint-Just-de-Bretenières en centre-ville, à Givry, au sanctuaire de Paray-le-Monial, à Tournus et Cluny. Plusieurs paroisses sont en cours de réflexion pour une mise en place prochaine : Buxy, Saint-Etienne de Mâcon et la paroisse de Paray-le-Monial.
Par ailleurs, des « bornes-troncs » sont installées en libre accès pour les fidèles à Chalon et à la cathédrale à Autun.

 

 

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