Pas partout et pas de la même manière, c’est un sujet de préoccupation, surtout qu’il faut 10 ans entre l’entrée en Fac et l’installation en moyenne.
Selon les statistiques de L’INSEE, en 2017, il y avait 224 875 médecins en France dont 102250 généralistes et 122 625 spécialistes.
60 365 généralistes étaient installés en libéral, 7737 en mixte (libéral et salarié), 18594 en salariés hospitaliers et 15 554 sous une autre forme de salariat (dont 4803 pour la médecine du travail).
Les statistiques du Conseil de l’Ordre sont un peu différentes mais pointent les mêmes phénomènes.
90 630 médecins généralistes inscrits en activité régulière, ce qui présente une baisse de 6,6 % entre 2007 et 2014, baisse qui continue à 1% par an depuis. Le Conseil de l’ordre prévoit qu’ils ne seront plus que 86 203 en 2020.
Il convient de préciser que 12 946 médecins en retraite ont conservé une activité à 85,30% en libéral (44,7% en médecine générale et 55,3% en spécialité.)
Les jeunes médecins désertent de plus en plus l’exercice libéral depuis 2007. De 33% de nouveaux inscrits au Conseil de l’Ordre en 2007 on passe à 14,9% en 2012
Il y a des disparités géographiques énormes
134,5 médecins généralistes en activité représentaient la moyenne de densité régionale en 2014 pour 100 000 habitants. (1,35 généraliste pour 1000 habitants)
Si la quasi intégralité des régions françaises enregistrent une baisse, la région Ile-de-France recense la plus forte diminution avec 132,7 contre 157,1 en 2007.
En France la moyenne était, selon l’OCDE, de 3,36 médecins pour 1000 habitants (dont 1,38 généralistes et 1,61 spécialistes), l’Allemagne à 4,43, la Suisse 4,04, l’Autriche 5,29, la Belgique 3,46, Portugal 4,78, tous ces pays en progression constante.
La désertification médicale s’attaque maintenant aux villes moyennes comme Montceau-les-Mines.
Gilles DESNOIX
A lire prochainement, la démographie médicale en Saône-et-Loire en 2017.