Après pas loin de sept mois d’arrêt, les bars et restaurants attendent tous avec impatience la date du 19 mai prochain, date à laquelle ils pourront à nouveau accueillir leurs clients exclusivement en terrasse puis en intérieur à partir du 9 juin avec un couvre-feu qui prendra effet à partir de 23h. Jauges à 50%.
Au Nota Bene à Montceau-les-Mines, la décision a été prise d’attendre le mardi 1er juin pour ouvrir les terrasses. « Cela va permettre à nos équipes de se roder en attendant le 9 juin et le couvre-feu à 23h » explique le directeur Jérôme Urbain. Ainsi du 1er au 8 juin, le Nota Bene proposera une restauration exclusivement de midi à 14h et le bar jusqu’à 21h, enfin, un peu avant pour être chez soi sans risque de dépassement.
Contrairement au premier déconfinement, cette fois-ci Jérôme Urbain appréhende davantage cette reprise après une si longue inactivité. Il sait néanmoins qu’il peut d’ores et déjà compter sur l’ensemble de son personnel. « En ce moment, j’ai 25 personnes au chômage partiel et tous n’ont pas compris pourquoi ils ne pouvaient pas travailler alors que les gens s’agglutinent dans les grandes surfaces », dit-il. « Alors ils ont hâte de reprendre ».
Le personnel a perdu 40% de son salaire
Le Nota Bene, c’est également un hôtel qui lui est resté ouvert, sauf le week-end. « C’est une chance, nous avons avons pu recevoir nos clients, surtout des entreprises locales comme Michelin et servir des plateaux repas en chambre » précise-t-il. C’est loin de suffire à rentabiliser l’établissement qui a pu, cependant, compter sur les aides du gouvernement. « Nous avons contracté deux PGE (prêt garanti par l’Etat) ».
Pourtant, les employés, eux, ont perdu du pouvoir d’achat. « Sans les heures supplémentaires et les primes, c’est 40% du salaire en moins » mentionne le directeur.
A ce déconfinement, le Nota Bene va s’adapter. Tout est question de méthodologie pour satisfaire le client. « Nous réduisons les choix sur la carte pour un service plus rapide » parce que déjà, le téléphone sonne. Les gens réservent, ils veulent participer à la reprise. « Pour le 2 juin, nous avons déjà 20 couverts ».
Alors la solution pour recevoir le maximum de monde avec une jauge à 50%, c’est d’agrandir les terrasses. « Nous avons fait la demande à la communauté urbaine Creusot Montceau pour empiéter sur des places de parking, rue François Mitterrand ». Une terrasse qui pourra accueillir 40 couverts.
C’est donc avec un optimisme mesuré que Jérôme Urbain entame la dernière ligne droite jusqu’au 1er juin. Sa hantise, rechercher au dernier moment du personnel. « Pour trouver un commis de cuisine, j’ai mis un mois » témoigne-t-il. Aussi, n’ose-t-il même pas envisager un reconfinement au bout de quelques mois. Une rechute serait dramatique. Alors autant mettre tous les atouts de son côté et avec l’Union des cafés et restaurants, « nous réclamons que le personnel puisse se faire vacciner en priorité ».
Les journées rallongent autant que l’anxiété augmente.
Ainsi, espère-t-il également que la météo vienne prêter main forte aux restaurateurs et cafetiers à compter du 19 mai et au-delà. Pluie et terrasses n’ont jamais fait bon ménage.
Jean Bernard
Salut Jérome tiens bon on arrive