Crise de l’hôpital – Les communistes veulent stopper l’hémorragie

  membre du Parti de la Gauche Européenne-Section Bassin minier.

Note sur la crise de l’hôpital et les premières décisions du nouveau ministre de la santé (extrais)

 

Devant la crise majeure de l’hospitalisation publique, dont les effets les plus visibles concernent les urgences et les maternités, le Président Macron a annoncé entre l’élection présidentielles et les élections législatives une mission flash pour donner des éléments de solution pour l’été. Notons l’inutilité de cette mission: l’état des lieux et des pistes de réforme avaient déjà fait l’objet d’un rapport sénatorial. Cette mission a été confiée à celui qui était son conseiller santé pendant la campagne des élections présidentielles, F. Braun, devenu ministre de la santé dans le deuxième gouvernement Borne. Au-delà de leur quasi-totale inefficacité, les mesures proposées témoignent des présupposés idéologiques. Il s’agit d’accélérer les réformes engagées par les précédents gouvernements pour substituer à l’hôpital public le privé, dès lors que des profits peuvent être faits et restreindre les dépenses publiques de santé en limitant au maximum les durées d’hospitalisation.

 

I Le contexte –  La crise de l’hôpital public est celle de l’ensemble du système de santé, construite par les gouvernements successifs à travers la réduction du nombre de médecins formés (numerus clausus) et l’austérité imposée. Cette crise globale s’exprime publiquement surtout autour des urgences. En effet, les services d’urgences se sont transformées en secteur d’hospitalisation (le plus souvent sur brancards) faute de lits disponibles avec des conditions indignes pour les malades, monopolisant le personnel des urgences, au détriment de leur vrai rôle, la prise en charge de nouveaux arrivants, tandis que le nombre de ceux-ci a fortement augmenté en lien avec l’absence de permanence des soins en ville et des délais de rendez-vous.

 

II Analyse de la mission flash –  Principes de base: abandonner l’hôpital public au profit de la médecine libérale et de l’hospitalisation privée. Cette mission flash ne tire le bilan du «pacte de refondation des urgences» de 2019 que pour souligner que les réformes n’ont pas été assez vite et confirmer l’orientation donnée: tout faire pour réduire le nombre de passages aux urgences en renvoyant la population vers la ville.

 

III Propositions – Il ne peut s’agir d’opposer l’hôpital au service de soins primaires et un hôpital fort est nécessaire pour un service de soins primaires de qualité! Contrairement au projet gouvernemental, les nécessaires mesures structurantes ne peuvent attendre l’automne! Il faudrait dès maintenant annoncer un changement de politique, ce que le gouvernement actuel est évidemment incapable de faire, pour redonner espoir aux soignants et arrêter l’hémorragie. Cela pourrait être une loi rectificative à la loi de financement 2022 de la Sécurité sociale- préparer la rentrée universitaire pour augmenter dès cette année massivement le nombre de professionnels formés. Notre plan d’urgence pour l’hôpital est plus que jamais d’actualité: il faut donner les moyens à l’hôpital public de s’adapter aux évolutions scientifiques et techniques, à la transition épidémiologique avec le vieillissement de la population et assurer une réponse socialement efficace et de proximité aux besoins de santé des territoires en s’inscrivant dans une nouvelle organisation des soins articulant service public hospitalier et structures de soins primaires.- Les propositions de formations concernent tant l’hôpital que la ville: elles sont à articuler avec nos propositions de sécurité emploi formation et de salaire pendant les études en échange d’un engagement à travailler dans le service public. Les besoins concernent toutes les catégories professionnelles. La réponse aux déserts médicaux doit être une réponse politique, structurante, de création d’un service public de soins de premier recours autour de centres de santé pluriprofessionnels maillant l’ensemble du territoire national. Et que les médecins de ville participent à la permanence des soins…

 

La Commission Santé du PCF

3 commentaires :

  1. Vous avez pourtant appelé à voter pour Macron au second tour! Voilà ce qui arrive lorsque l on vend son âme au diable!

  2. sauf que les communistes..et bien ce ne sont pas eux qui commandent…!!!

  3. Il n’y a pas qu’eux qui ont appelé à voter ou qui ont voté Macron à la présidentielle . Ceux là même qui l’ont grande ouverte aujourd’hui pour se plaindre que plus rien ne va en France et que Macron est incompétent pour diriger le pays . Notre société est bien + que malade . Elle est à l’agonie.

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