Dans une lettre adressée au Journal de Saône-et-Loire, l’ancien directeur délégué, Alexandre Leroux, défend son bifteck. Depuis son renvoi le 10 avril au matin (NDLR : L’informateur se trouvait-là dans l’enceinte de l’hôpital quand il a quitté les lieux en taxi et de très mauvaise humeur), Alexandre Leroux a donc pris le temps et le soin de préparer sa défense, pour preuve, mentionne-t-il dans sa lettre, il est conseillé par Maître Muriel Bodin, laquelle apportera les réponses juridiques et médiatiques appropriées.
Autant dire que son limogeage n’a pas fini d’alimenter les conversations à Montceau-les-Mines, Chalon-sur-Saône où se tient Christine Ungerer, directrice du GHT (groupement hospitalier du territoire), Dijon (la direction de l’Agence Régionale de Santé) et, sans doute aussi, le ministère de la Santé.
En somme, Alexandre Leroux, d’après sa lettre, ne comprend pas pourquoi il a été licencié et entend rétablir la vérité des faits. « En pleine crise sanitaire du COVID 19, je suis encore stupéfait de la brutalité de la décision de Mme Christine Ungerer de me suspendre à cette date, avec la Directrice des soins , sans avoir eu ni motifs, ni évocation des faits. Avant tout, il est incompréhensible de « débarquer » du bateau en pleine tempête, « Capitaine » et « Lieutenant », lit-on sur le site du JSL.
A le lire, Alexandre Leroux s’est plié à toutes les directives, il a tout bien fait à l’heure de l’arrivée du coronavirus.
En vérité, mais peut-être Alexandre Leroux ne veut pas l’admettre, avec ou sans crise du coronavirus, son sort était scellé. Il aurait même dû être débarqué juste avant mais gérer le covid, à cet instant, est apparu plus important.
Une vraie dramaturgie
Son remplaçant attendait patiemment le feu vert. Car à peine Alexandre Leroux débarqué, Jean-Michel Suignard en poste seulement depuis janvier dernier à La Guiche, lui succédait quatre jours après.
Comme l’indiquait Christine Ungerer dans le communiqué du 10 avril, « Cette confiance est nécessaire partout et encore davantage dans les équipes de direction. Or ce n’était plus le cas à Montceau-les-Mines depuis quelques temps déjà ». D’ailleurs rapporte un témoin des conseils de surveillance, « Alexandre Leroux était le seul à s’opposer à Christine Ungerer, sauf que par derrière, il en prenait plein la tête ».
Alors oui, les relations entre la directrice du GHT et le directeur délégué du CH Jean Bouveri traversaient des zones de turbulences. Et pourtant, aux voeux le 24 janvier dernier, Alexandre Leroux déclarait : » Nous avons créé une belle histoire. Il reste des choses à faire, rénover les urgences entre autres. J’ai besoin de vous (…), je suis fier de vous, de l’hôpital, fier d’être à Montceau, fier d’être avec vous ». Ce à quoi ajustait Christine Ungerer : « (…) malgré encore des difficultés financières et avec le personnel, la remise à niveau de l’hôpital se fera sur plusieurs années ».
Nous achevions ce compte-rendu par « Le centre hospitalier Jean Bouveri se soigne, il est en convalescence avec toutefois un risque de rechute. Il faut donc en prendre grand soin ».
Aujourd’hui, personne n’est dupe. Alexandre Leroux n’a pas digéré d’être renvoyé de la classe comme un mauvais élève. A-t-il vu venir le coup ? Certains l’ont mis en garde, « mais il têtu » disent-ils de lui.
« Si l’on était responsable que des choses dont on a conscience, les imbéciles seraient d’avance absous de toute faute. L’homme est tenu de savoir. L’homme est responsable de son ignorance. L’ ignorance est une faute ». (Milan Kundera)
Jean Bernard
Je ne connais par Mr Leroux ni sa gestion de la crise.
Par contre, je peux dire que Ungerer est une « tueuse » et un pur produit de la technocratie .
Son action ne fait montre d’ aucune humanité et ne repose que sur sur une gestion purement comptable de la Santé.
Pour cette dame, une douche par mois en EHPAD est largement suffisante De même, elle est à l ‘origine du fonctionnement en « procédures dégradées « , c’est à dire que le non-remplacement du personnel est acté et que par conséquent ,ce sont les personnes âgées qui souffriront de soins au rabais.
Mr Leroux n’avait peut être tout simplement pas la même vision des choses que sa directrice…..?
Et si le problème ne venait pas de la hiérarchie qui s’occupent des recrutements et donc de Mme Ungerer et de la présidente du conseil de surveillance ? C’est bien eux qui recrutent… Donc si plusieurs recrutements sont pas bons, c’est le recruteur qui doit être changé. Dans le privé ça se passe comme.