La situation est préoccupante au foyer Sainte Marie à Montceau-les-Mines écrivions-nous il y a tout juste une semaine après l’annonce de cinq décès dus au covid au sein de la résidence alors que la moitié des 112 résidents était contaminée.
Huit jours plus tard, la situation est toute aussi dramatique puisque « nous déplorons cinq décès supplémentaires » annonce le directeur, Bernard Degueurse avec toujours autant de transparence.
Le moment est dramatique au foyer Sainte Marie avec 10 décès alors que pendant la première vague, pas un seul résident n’avait été contaminé. Ce retournement de situation, le directeur a du mal à l’expliquer. « Nous avons une population particulièrement fragile avec des organismes fatigués et dès lors que le virus apparaît, certains développent une forme grave de la maladie. C’est la réalité » répète-t-il. La moyenne d’âge des résidents est de 90 ans.
Le foyer est fermé aux visiteurs depuis le 11 octobre, les familles sont régulièrement tenues informées et les résidents confinés dans leur chambre.
Petite lueur d’espoir quand même, les contaminations diminuent.
Autre sujet d’inquiétude, le personnel. Sans entrer dans le détail, il est contaminé aussi. « Alors nous faisons appel à l’intérim, du personnel accepte d’effectuer des heures supplémentaires, d’autres reviennent sur leurs congés. Comprenez que dans ce contexte, le personnel est exténué » précise Bernard Degueurse.
La covid, une vraie saleté.
Jean Bernard
Tout d’abord une pensée émue pour les familles des défunts. Un grand respect pour le personnel Ste Marie. J’ai eu l’occasion d’apprécier leur gentillesse quand j’étais inquiet au sujet de la fin de vie de l’une de mes proches.
Il est à noter que si dix personnes sont décédées, la moyenne d’âge est de 90 ans . Perso, j’approche les 70 et la mort ne me fait pas peur.
C’est un phénomène tout a fait naturel et si la « logique » est respectée et que je pars après mes enfants, je partirai serein. J’ai eu une sacrée belle vie…
Par contre, mon approche est très différente par rapport à la souffrance. Jusqu’à présent, je n’étais pas inquiet. La science dispose de nombreux moyens pour assurer une fin paisible à ceux dont les jours sont comptés.
Hélas quand chacun peut constater la gestion brouillonne de la part de nos gouvernants pour faire face au Covid 19 (gestion des masques, des protections telles que charlottes, sur-chaussures, blouses, sans parler des tests dont les résultats sont arrivés trop tard, ni de l’appli sur Internet qui a été un fiasco), je redoute vraiment, à tort ou à raison, une future pénurie de médicaments dits « endormisseurs » et j’avoue que pour une fois, je suis inquiet.
J’en appelle à tous nos représentants (municipalités, conseillers municipaux, départementaux, régionaux, régionaux, députés et sénateurs, ministres). S’ils doivent se mobiliser sur une seule chose dans l’immédiat, pour moi, c’est bien sur ce sujet. Je leur suggère, toutes tendances confondues, de communiquer puis de s’organiser pour aller sur le terrain afin de s’informer, vérifier, contrôler que les hôpitaux disposeront suffisamment de médicaments pour que chacun(e) qui quitte se monde ne le quitte pas dans la douleur.
S’ils ont des doutes, qu’ils prennent sur leurs budgets respectifs pour commander. Nous devons pouvoir vivre mais aussi mourir dans la dignité.
Mourir, même si je ne suis pas pressé (lol) oui je l’accepte mais souffrir non (cette idée me révulse) et je ne pense pas être le seul dans ce pays ni sur ce continent.
En effet, vous n’êtes pas seul. Je partage à 100% ce que vous venez d’écrire. À part une petite faute de frappe je suppose inconsciente : je préférerais partir avant mes enfants, pas après. Il n’y a pour moi pas de souffrance plus forte (à part la torture peut-être) que de voir mourir un de ses enfants.
Oui, bien sur, tu m’as compris, je voulais dire avant. Pourtant, je me relis. Mais nul n’est à l’abri d’une erreur…Au départ, j’avais formulé ma pensée autrement et après modifs…
Pensée humaniste et on ne lâchera rien tout en respectant les gestes barrières.
Oui, la question de l’euthanasie est pour moi un sujet de société essentiel. Il est clair que légitimer l’euthanasie peut présenter des risques de débordements. Mais est-il normal que quelqu’un comme moi qui ai des moyens financiers (je le reconnais et je ne m’en suis jamais caché à mes frères Gilets Jaunes ) puisse mourir paisiblement à l’étranger pendant que mes concitoyens pauvres doivent s’en remettre au bon vouloir des médecins ?
Perso, j’ai toujours depuis 20 ans, dénoncé cette pratique qui consiste pour nos gouvernants à attirer notre attention par médias interposés sur des sujets de société (somme toute mineurs) pour masquer leur impuissance (parfois complice) à maîtriser les vrais sujets que sont le chômage, l’économie, l’écologie, l’émigration, et surtout, la fracture sociale.
Cependant, pour une fois, pour moi, un sujet de société domine tout le reste.Je veux parler de la libre disposition de notre vie et de notre mort.
Je ne sais pas trop comment gérer sur Discord. J’essaierai de répondre au téléphone à ceux qui me sollicitent en direct.
Bon, je fais ce que je peux. Faites de même SVP.