C’est la course aux masques, d’autres diraient la soupe à la grimace tant il devient difficile, voire compliqué de s’en procurer. Un jour les pharmaciens ont l’interdiction d’en vendre et, du jour au lendemain, le gouvernement leur donne l’autorisation.
En attendant, ici et là, dans les communes, chacun se débrouille et les maires mettent tout en oeuvre pour lancer la fabrication de masques avec des bénévoles.
A Sanvignes, le maire Jean-Claude Lagrange après son pamphlet à l’encontre du gouvernement qui ne lui a pas valu que des compliments, revient sur le devant de la scène où, au centre d’accueil, l’atelier couture a été lancé ce mardi. Et d’appuyer là où ça fait mal : « Ces masques, on ne sait pas pour qui, quand, comment ? » C’était pendant l’allocution du Premier ministre et l’annonce de son plan de déconfinement à partir _ si tout va bien _ du 11 mai prochain.
Des masques, tous les Français devront en avoir. « Il y a un mois, nous en avions 1000, des masques chirurgicaux que nous avons donné à l’hôpital. Ensuite, la priorité a été la protection du personnel municipal et la résidence Louis Veillaud. Maintenant arrive la distribution au grand public », indique Jean-Claude Lagrange qui a fait appel à Guy Souvigny, adjoint au maire à Montceau-les-Mines, pour dénicher du tissu, comme à Blanzy d’ailleurs. « C’est un exemple de mutualisation » précise encore le maire de Sanvignes.
Des masques, la commune de Sanvignes en a déjà commandés par l’intermédiaire de la Région et de la communauté urbaine mais ils ne sont pas encore livrés. Chaque Sanvignard aura cependant son masque en temps et en heure.
L’atelier de couture a donc pris ses quartiers au centre d’accueil. Sous le regard bien viellant de Viviane Perrin, conseillère municipale, une équipe s’est mise au travail. « Nous avons sollicité l’association Création et tradition dont sept membres ont répondu présents, d’autres ont préféré travaillé à leur domicile » précise Viviane Perrin entourée également de futures conseillères municipales.
La commune s’est rapprochée également de la Régie de quartier du Bassin minier. « Nous avons pour objectif de réaliser 250 masques par semaine » rapporte la directrice Isabelle Beaucaire. Par solidarité avec les bénévoles de la Régie de quartier, Sanvignes versera 0.50 € par masque.
L’un dans l’autre, ce sont 1 700 masques qui vont être fabriqués par ces petites mains en trois semaines.
Jean Bernard