L’intervention de Laëtitia Martinez (majorité) avant le vote du budget primitif 2021.
Après avoir débattu il y a un peu plus d’un mois des orientations budgétaires, nous voici dans la traduction concrète des ambitions de la communauté urbaine pour l’année à venir et bien au-delà.
Bien au-delà parce qu’avec ce projet de budget, notre majorité a tenu, dans une démarche de transparence à présenter le projet de mandat, conçu avec l’ensemble de l’exécutif, dans un esprit de rassemblement – le même qui a toujours prévalu – et de travail collectif.
L’année dernière, la communauté urbaine Creusot-Montceau a fêté ses 50 ans. 50 années qui l’ont vue se transformer, s’élargir de 16 à 34 communes, s’affirmer comme rempart aux crises qui l’ont bousculée – des crises industrielles et minières des années 80-90 à la réactivité dont elle a fait preuve dès le début de la pandémie de Covid – et surtout comme locomotive du développement du territoire.
Le mandat qui s’ouvre doit permettre dessiner l’avenir, d’accompagner le territoire et ses habitant·es dans les multiples mutations du quotidien en protégeant les plus fragiles, d’accélérer la transition écologique, d’attirer de nouvelles populations pour qu’elles s’y installent, s’y développent, découvrent ses richesses et sa diversité.
Nature, patrimoine, gare TGV, enseignement supérieur et recherche, services publics de qualité, activités et équipements sportifs et culturels…, la communauté urbaine a tout d’une grande. Elle a tous les atouts pour répondre au désamour des grandes métropoles, accéléré par la crise sanitaire.
C’est pourquoi il faut dès maintenant, dès ce premier budget, inscrire l’ambition que les élus de la majorité de la CU portent pour les habitants de son territoire, en asseoir l’attractivité et répondre aux défis qui sont devant nous. Nous ne devons pas louper le coche des transitions – écologique, sociale, économique, numérique – et garantir à notre population, conformément à notre identité politique, que la justice sociale et territoriale en sera le fil rouge.
Ce premier budget du mandat en porte déjà bien plus que l’esquisse. Plus de 45M€ d’investissement seront engagés dès 2021 :
– pour répondre aux urgences de la crise avec 1,4M€ de soutien aux commerces dont une grande partie s’inscrit dans le cadre du fonds territorial porté en partenariat avec la Région Bourgogne-Franche-Comté ;
– pour soutenir les projets structurants et exemplaires du territoire comme le site technopolitain avec 4,5M€ ou le Mecateam Cluster avec 1,5M€ engagés au capital de la SEMCIB ;
– pour l’attractivité touristique et patrimoniale du territoire, avec la villa Perrusson ou le lancement du chantier de l’Euro Vélo 6 ;
– pour proposer à nos habitants comme aux nouvelles populations un habitat de qualité, peu consommateur d’énergie, que ce soit à travers l’OPAH, à travers le travail sur les îlots urbains dégradés, la rénovation urbaine, ou sur la création de lotissements pour les plus petites communes.
– En pensant les espaces publics comme des lieux de rencontre, sécures pour toutes et tous, des lieux de vie à investir, en redonnant sa place à la nature en ville, en respectant la biodiversité, en valorisant le patrimoine naturel des 34 communes du territoire.
C’est dans un projet de transformation que veut s’inscrire notre majorité et elle en trace les grandes lignes dès ce premier budget.
Le tout sans jamais rien rogner des solidarités qui ont fait l’ADN des précédents mandats et qui guideront encore la mise en œuvre de celui-ci.
J’en veux pour preuve le maintien des subventions :
– Aux organismes d’insertion comme Agire ou l’école de la 2e chance ;
– A la filière AES – n’en déplaise à ceux qui ne l’ont pas votée – qui vient affirmer le message politique que notre majorité a toujours porté : ici, sur notre territoire se déroulent des formations d’excellence – de l’arrivée de l’Esirem à la CPGE dont nous fêterons en 2021 les 10 ans.
De même qu’ici, sur notre territoire, nous sommes attentifs à ce que chacune et chacun ne voit pas les freins économiques empêcher des parcours dans les études supérieures ; il s’agit de notre engagement en faveur de la démocratisation de l’ESR.
Ces projets d’avenir, nous continuerons de les porter tout en menant à bien nos politiques publiques de proximité : des transports – et je rappelle que nous maintiendrons encore sous ce mandat la gratuité des transports scolaires – à la gestion des réseaux d’eaux pluviales, des déchets, de la voirie, la communauté urbaine continuera d’être au rdv pour le quotidien de ces habitants.
Pour être à la hauteur de cette ambition, pour garantir la même protection à notre population, nous avons dû faire des choix. Pas simples certes, puisque nous avons notamment fait le choix d’introduire une taxe sur le foncier bâti.
D’aucuns viennent aujourd’hui dénoncer ce choix. Mais pouvait-il en être autrement ? Pour vous paraphraser Monsieur le Président, à quel moment a-t-on vu l’opposition soutenir une évolution de la fiscalité ? Encore moins à l’approche d’échéances électorales aurais-je envie d’ajouter (Ndlr : elle n’a entendu la proposition de Lionel Duparay).
J’ajoute que ce débat, nous l’avons déjà eu à l’occasion des orientations budgétaires. Là nous examinons le budget, et même le projet de mandat et le PPI, c’est-à-dire la traduction concrète en termes d’investissements et de service public. Je crois n’avoir rien entendu en termes de propositions : que proposez-vous de supprimer ? Au regard de vos précédentes interventions
et précédents votes, Monsieur Landre, on peut le supposer : les subventions aux associations de l’insertion, le soutien à la filière AES, les chemins ruraux… Bref moins de service public.
Les urnes nous ont mis en position d’être celles et ceux à qui revenaient les choix. Et nous les assumons, parce qu’au-delà des postures, nous souhaitons donner à ce territoire toutes les chances de tirer son épingle du jeu. Dès maintenant, parce qu’il en a les capacités.
Le projet de mandat que vous avez présenté ce soir (jeudi soir), Monsieur le Président, répond aux enjeux de cohésion et d’attractivité du territoire. Il s’adresse à tous les habitants de la communauté urbaines, habitants des villes et des campagnes, aux usagers des transports en commun et de la RCEA, aux chefs d’entreprises, aux étudiants, aux jeunes en insertion professionnelle, aux chercheurs, aux touristes, aux grands urbains en quête de quiétude, aux respectueux de la nature et de la biodiversité… dans nos politiques d’investissements – 130M€ à l’échelle du mandat – comme dans nos soutiens de fonctionnement, nous voulons emmener l’ensemble de notre population. Le plan de mandat, le PPI et ce projet de budget en sont les incarnations.
no comment! ah! si, vous êtes toujours « communiste », non? ce n’est qu’une question….
grandezoreilles