Avant que ne débute le conseil communautaire qui s’est tenu jeudi soir à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines, à la lecture de l’ordre jour, nous étions sur les bases du marathon des sables (la chaleur en moins) en plusieurs étapes très longues, avec de grands moments de solitude.
Tout compte fait, il aura duré un peu plus de trois heures trente, de quoi quand même aligner des kilomètres et des kilomètres de phrases avec, pour certains, des interventions qui ont plongé l’assemblée dans une léthargie latente, voire plus…
De quoi a-t-il été question ? En ouverture, le président a parlé de contractualisation ou non avec l’Etat quand le budget de fonctionnement dépasse les 60M€, ce qui n’est pas le cas puisque celui de la CUCM est juste en-dessous, de peu (59.8 M€ en 2016). » Schématiquement, les collectivités s’engagent à limiter la hausse de leurs dépenses de fonctionnement à 1,2 % par an, inflation comprise, sur leur budget principal pour la période 2018-2022″ indiquait David Marti. Les bons élèves seront récompenser et pourraient toucher davantage de subventions, les mauvais seraient pénalisés. C’est comme à la banque, plus vous êtes à découvert, plus la note est salée. « Et parmi les Régions, Départements, communauté, communes qui devraient contractualiser, elles disent non », soulignait le président. Elles ne veulent pas l’Etat les mette sous tutelle. Donc, la CUCM ne contractualisera pas avec l’Etat.
Une histoire d’argent
La finance fut donc au rendez-vous avec le compte administratif 2017, le compte de gestion 2017, l’affectation des résultats 2017 et le budget supplémentaire était adopté moins les voix de l’opposition tout comme les budgets annexes.
L’occasion pour Marie-Claude Jarrot de venir titiller, une fois encore Philippe Baumel, chargé du patrimoine. Autant la maire de Montceau-les-Mines se réjouissait des travaux au port qui « est un outil touristique », autant elle fit part, avec retenue, de son courroux pour la villa Perrusson dans laquelle la CUCM met beaucoup d’argent et revenait aussi sur le périmètre de l’Ecomusée où n’apparaît pas le Lavoir des Chavannes « qui est un objet d’art ».
« Je ne comprends pas ces critiques systématiques » lui répondait Philippe Baumel. « Aucun investisseur ne souhaitait mettre 16 M€ dans le Lavoir. De plus, il appartient à l’Etat ». Le chargé du patrimoine glissait à son tour une peau de banane en invoquant la centrale de Lucy « laissée à l’abandon ». Au contraire, « Lucy nous interpelle » signifiait Lionel Duparay (opposition), « nous travaillons dessus ». Oh Lucie, Oh Lucie (…) toute la ville t’appartient, toute la ville est dans tes mains, le reste n’est qu’histoire ancienne (Balavoine).
Attention à la date de péremption
Après les finances et cette page d’histoire, arrivait le PLUIH (plan local d’urbanisme intercommunal à valeur de programme local de l’habitat). Son étude a pris fin et si le cœur vous en dit, le document compte 3200 pages (Le PRS, plan régional de santé avec ses 600 pages fait figure d’une brève).
Nécessairement, Frédérique Lemoine a condensé et ce PLUIH ne devrait être adopté définitivement qu’au premier trimestre 2019 puisque l’Etat, notamment aura son mot à dire. Les enjeux de ce plan sont de renforcer l’attractivité du territoire, de construire d’ici 2030, 3000 logements, de préserver les espaces agricoles et naturels. Sauf que, relatait Lionel Duparay, « les chiffres sur lesquels a été établi ce plan, datent de 2011 ».
Marie-Claude Jarrot relevait quant à elle de nombreuses erreurs sur des éléments qui ne sont plus d’actualité et aurait aimé qu’on parle « du Bassin minier et de son aspect industriel et commercial alors qu’il est question du Creusot, ville de la recherche ». La rivalité Creusot – Montceau est, elle, toujours d’actualité.
Quant à Charles Landre, pour une fois un peu moins disert, estimait que le PLUIH « ne mettait pas suffisamment l’accent sur l’économie rurale et le côté esthétique ».
Adopté à l’unanimité.
Jean Bernard
NDLR: nous reviendrons sur le PRS (plan régional de santé).