Communiqué – Les retraités et les personnes âgées ont été les principales victimes de la première phase de la pandémie. Après les tergiversations et l’absence de décisions claires lors de la première vague, on aurait pu penser que des mesures fortes seraient prises pour affronter la deuxième vague de Coronavirus. Et bien non, nous sommes plus démunis encore pour affronter la propagation du virus et malheureusement, le coût en vie humaine risque fort d’être plus lourd que dans la première vague.
Rien n’a été fait pour renforcer notre système de santé en moyens humains et matériels, hormis la fabrication de masques – qui ne sont toujours pas gratuits – le dépistage est dérisoire et les tests quasiment inaccessibles. Au contraire les suppressions de lits continuent de plus belle en pleine reprise de l’épidémie, le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour 2021 prévoit une économie de 4 milliards sur les dépenses de santé. Comment s’étonner que de nombreux hôpitaux soient déjà saturés, les personnels soignants épuisés, les personnes les plus fragiles sont encore plus menacées.
Parallèlement, même si des dispositions ont été prises pour préserver les salariés (télétravail, chômage partiel) la grande majorité des aides de l’État, dans le cadre du plan de relance, vont aux entreprises. Des milliards sont distribués aux entreprises, ou plutôt à leurs actionnaires, sans engagements de leur part en matière d’emploi ou de salaires. Or, un rapport officiel fait état d’une explosion des dividendes chez les 0,1 % les plus fortunés, après la suppression de l’ISF et l’abaissement de la fiscalité sur le capital. Les dividendes ont augmenté de 60 % en 2018, pour atteindre 23,2 milliards d’euros ! La pauvreté s’étend. Il y a un million de retraités pauvres en France, mais la fortune des 0,1 % de Français les plus aisés a augmenté d’un quart depuis 2017. La jeunesse est particulièrement concernée et beaucoup s’estiment une génération sacrifiée. La France ne manque pas d’argent mais de justice sociale.
Tout dernièrement, les députés de la majorité présidentielle ont voté un “forfait patient urgences” de 18 euros pour les passages en urgences non suivis d’une hospitalisation. Qui parmi les plus démunis d’entre nous se décidera à appeler les urgences sous la menace de devoir payer cette somme ? C’est inacceptable !
Notre économie doit répondre aux besoins de la population pour redémarrer. Les retraités représentent 52 % de la consommation en France, or leur pouvoir d’achat n’a cessé de se dégrader ces dernières années. Leurs revenus ont largement été réduits par la hausse de la CSG, le gel des pensions et des complémentaires, la non-revalorisation des pensions qui n’ont pas suivi le coût de la vie : en 12 ans les prix ont augmenté de 13 % et les pensions nettes seulement de 8,60 %. En réalité le niveau de vie moyen des retraités a diminué de plus de 3 % entre 2017 et 2018.
L’urgence pour les retraités comme pour l’économie du pays c’est de leur redonner du pouvoir d’achat. C’est pourquoi sept organisations de retraités (CGT, FO, FSU, Solidaires, FGR-FP, Ensemble et Solidaires, LSR) ont lancé une carte-pétition réclamant 100 € tout de suite, mais aussi la revalorisation des pensions selon l’évolution du salaire moyen, comme c’était la règle à l’origine, l’accès à la santé pour tous, la prise en charge de la perte d’autonomie à 100 % dans la branche maladie de la Sécurité sociale et non pas dans la 5ème branche sans garantie de financement et ouverte aux financements privés que le gouvernement vient de décider de mettre en place.
Au-delà des 100 € dans l’immédiat, la CGT a évalué le rattrapage de la perte de pouvoir d’achat à 300 € pour l’année 2021. Ces mêmes organisations exigent également la prise en charge de la perte d’autonomie à 100 % dans la branche maladie de la sécurité Sociale
L’Union syndicale des Retraités CGT de Saône et Loire invite toutes les retraitées et tous les retraités à soutenir cette action en signant et en faisant signer autour d’eux la carte-pétition au Président de la République sur le site change.org : adresse : http://chng.it/5HDCZ4JrQh ou sur le site internet de l’UCR CGT : : www.ucr.cgt.fr , dans le bandeau du haut de page.
Et cet argent sera pris sur la trésorerie de la CGT et des milliers d’organisations satellites de celle ci.
Merci à la CGT pour cet élan de générosité et ce dont de soit.
Oh non! Avec un peu d’imagination, il y a plein de lieux où les caisses sont beaucoup plus remplies et pourraient participer à une meilleure redistribution solidaire (les paradis fiscaux? les très grands groupes? les blanchiments? les bourses?…..). Mais bon, peut-être que les inégalités indécentes de notre époque arrangent certains d’entre nous…..???