Emballé, enchanté, enthousiasmé. Le public est tombé sous le charme du bel italien aux lunettes blanches et de sa musique. Avant l’heure, Renzo Ruggieri a tiré un grand feu d’artifice à l’auditorium des Ateliers du jour à Montceau-les-Mines dans le cadre de l’ouverture du premier concours international d’accordéon ce jeudi soir.
Avec le maestro, les notes éclatent, volent, somnolent, explosent, rebondissent, se touchent, se détachent, s’entremêlent, se démêlent, se croisent, fuient, reviennent, s’échappent, s’arrêtent. Renzo Ruggieri maîtrise à la perfection. Un virtuose de la trempe d’un Lang Lang, le pianiste chinois.
Sur scène, pour ce premier concert devant 250 personnes, le maillot jaune de l’accordéon fait corps avec son instrument comme un coureur cycliste avec sa machine dans l’ascension d’un col. Le pied se lève, la jambe s’écarte, la hanche de déhanche, le buste va allegretto voire agitatissimo. Il grimpe en danseuse, s’agite. Tout bouge, le cou, la bouche, les yeux, les lunettes comme pénétré par cette musique au tempo jazzy.
Accordéoniste d’une dextérité flamboyante, Renzo Ruggieri, c’est aussi le charme à l’italien, très sensible à la beauté féminine, « elles nous inspirent davantage » dit-il alors qu’il dédie le morceau à Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau et Pascale Martinez, directrice du pôle culture. Une pièce musicale interprété avec douceur sur fond de jours heureux qu’un regard de femme sur une peinture l’a poignardé en plein coeur. La note sonne plus belle, plus riche. Une mélodie d’amour.
Divin. Exquis.
Cette première soirée du concours international d’accordéon, une grande première à Montceau-les-Mines, est un très beau succès. Le public a répondu présent et d’après l’oeil et l’oreille de l’expert, Renzo Ruggieri, « c’est de très bon augure ».
L’homme aux lunettes blanches et aux habits noirs a séduit. L’accordéon est roi à Montceau.
Jean Bernard