Compagnie Glomus – Fin du voyage à Blanzy

La dernière représentation de la VAGABONDE de la Compagnie GOLMUS aura lieu vendredi 8 mars à 20h 30 à l’EVA de Blanzy

 

Fin du voyage pour la vagabonde.

 

« Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage ».

La Compagnie GOLMUS pourrait reprendre à son compte le poème de Joachim Du Bellay pour évoquer la tournée de « LA VAGABONDE » spectacle inspiré du roman de COLETTE.

Certes le voyage de cette vagabonde fut moins long que celui du héros de l’Odyssée, mais il n’a pas été moins tumultueux.

L’adaptation à laquelle s’est attelée la compagnie a commencé avec le COVID.

Distance sanitaire oblige, elle s’est poursuivie par visio interposée et les premières répétitions se sont faites avec masques et gel hydroalcoolique !

Deux années de travail accompagnées d’une hantise : ne pas pouvoir retrouver le chemin des salles de spectacle et la rencontre tant attendue avec le public.

Le vendredi 8 mars, un peu à contrecœur (car ce très beau spectacle aurait mérité une plus longue carrière), LA VAGABONDE posera définitivement sa valise à l’EVA de Blanzy.

Elle vous y attend.

Quant à la Compagnie GOLMUS, dès la lumière éteinte, elle commencera à rêver de ce que pourra être cette année 2024 où elle fêtera son soixantième anniversaire.

 

 

 

 

 

« La Vagabonde », présentation générale de l’adaptation  théâtrale

 

Les nombreuses vies de Colette

 

Si l’on ne craignait pas d’être, pour le moins, injuste envers elle, on pourrait dire qu’elle fut une écrivaine chez qui chaque lecteur trouvait son compte. Colette, artiste audacieuse, allie en effet le raffinement littéraire à une philosophie de la vie qui fait fi des conventions. Elle marie la force imaginaire des grands auteurs populaires aux œuvres  les plus hautes de l’esprit. C’est tout cela qui nous fait tomber sous le charme de cette femme exceptionnelle.

 

En plus de son œuvre littéraire, ses talents multiples et variés nous épatent : le mime, la danse, la comédie, le music-hall, le journalisme, la cosmétique… Sa vie amoureuse nous sidère. Elle ne connaît pas la demi-mesure. Chez elle tout est intense, furieusement intense et sa pensée terriblement moderne. Sans volonté de démonstration ni de militantisme, ses œuvres s’inscrivent dans la société. On la considère aujourd’hui comme une féministe accomplie bien qu’elle ne se soit jamais déclarée comme telle.

 

La compagnie Golmus avait depuis longtemps l’intention de faire un spectacle sur la Femme, la condition des femmes…C’est le confinement du printemps 2020, qui, empêchant tout travail collectif en « présentiel » a incité les membres de la troupe à se plonger dans diverses lectures et de découvrir une pépite : un roman de Colette publié en 1910 intitulé « La Vagabonde ». Les questionnements et les décisions de Renée Nérée, héroïne du roman faisaient écho à nos interrogations du moment : la place de la femme dans la société ; son combat pour se libérer des multiples contraintes qui lui sont imposées, sa conquête de la liberté.

 

 

L’adaptation théâtrale de « La Vagabonde »

 

La troupe se jette à corps perdu dans la rédaction d’une adaptation théâtrale du roman qui prend la forme d’un travail collectif déjà pratiqué dans le passé. La compagnie Golmus est l’auteur de plusieurs créations collectives. La nouveauté ici, est que tous les membres de la troupe participent à l’écriture de l’adaptation : échanges par courriels, visioconférences…

 

L’adaptation suit  d’assez près la trame du roman d’inspiration autobiographique : les personnages principaux, l’intrigue, l’époque (début 20e siècle), la sensibilité, la pensée.

 

 

 

 

Résumé

 

Trompée par son mari Adolphe Taillandy artiste peintre connu dans la bonne société parisienne, Renée divorce et devient artiste de music-hall. Cela lui permet d’assurer ses revenus, d’affirmer sa liberté en dépit des affres de la solitude. Lorsque Maxime Dufferein-Chautel, commence à lui faire une cour assidue, elle est déstabilisée, attirée par une liaison amoureuse mais hantée par les souffrances endurées lors de son mariage.

 

 

 

 

Nos intentions

 

Dans notre adaptation, trois Renée occupent la scène. Renée la bafouée, Renée l’entreprenante, Renée l’amoureuse. Trois comédiennes pour interpréter un seul personnage, tant celui-ci est riche, contradictoire, complexe. A ce personnage central  s’ajoutent, Brague, son partenaire à la scène, Maxime Dufferein-Chautel, son courtisan, Madame Dufferein-Chautel, mère de monsieur, Margot, ex belle-sœur de Renée, et deux artistes de music-hall, Jadin la chanteuse et Nadia C. la pianiste.

 

 

 

Nous avons fait appel à une styliste professionnelle afin de concevoir des costumes originaux.

 

Les décors et les lumières sont conçus de telle sorte qu’ils permettent le passage presque instantané de l’endroit vers l’envers, de la scène du music-hall aux coulisses.

 

 

Notre adaptation de « La Vagabonde » offre un moment divertissant, tant par la présence vivante de la musique et du chant que par le pittoresque du milieu, tant par la rencontre improbable de personnages attachants que par l’immersion dans une tranche de vie de Colette.

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