Interconnexion TGV-TER : une étude pour relier la gare TGV au réseau TER. L’Etat, la Région Bourgogne-Franche-Comté, le Grand Chalon et la communauté urbaine Creusot Montceau s’associent afin de lancer une étude sur la connexion des réseaux ferroviaires TGV et TER à Coriolis.
« C’est un enjeu stratégique, un dossier colossal », précise Daniel Meunier, vice-président de la CUCM, chargé des transports, le « chef de gare » du dossier interconnexion TER – TGV.
La donne est simple, le sujet complexe. Pour emprunter le TGV à partir de la gare Creusot-Montceau, vous avez le choix entre la voiture ou le bus mais pas de train TER qui arrive à proximité de la gare TGV comme il en existe à Dijon, Besançon et Belfort. Et pourtant, une ligne Dijon – Montluçon passe en gare du Creusot et Montchanin laquelle est située à 2 kilomètres de Coriolis et du TGV.
La communauté urbaine, l’Etat, la Région, SNCF réseau, tout le monde planche sur le sujet de cette interconnexion mais avant d’arrêter une solution, il faut y penser et lancer une étude. Le coût total de cette étude s’élève à 285 500 €. Il sera pris en charge à 50% par la Région Bourgogne-Franche-Comté, soit 142 750 €. Dans le cadre de cette opération, la communauté urbaine participe à hauteur de 33%, soit 94 200 € ; l’Etat et le Grand Chalon participeront chacun à hauteur de 8,5%, soit 24 268 €.
Un hub pour accéder directement au TGV
Daniel Meunier rappelle que « lors du conseil communautaire du 14 décembre 2016, les élus ont rappelé, dans le cadre d’un vœu, leur attachement au respect du phasage prévu pour la modernisation de la Voie ferrée Centre Europe Atlantique (VFCEA) dans le cadre du Contrat de plan Etat-Région (CPER) 2015-2020. Ce phasage prévoyait une première phase d’électrification allant de Chagny à Creusot-Ville et la création d’une gare de correspondance TGV-TER pour en faire un hub ferroviaire et, surtout, permettre aux voyageurs de la communauté, de Chalon-sur-Saône, du Nord de la Saône-et-Loire, de Nevers et de Bourges de bénéficier d’un accès direct aux TGV Lyon-Paris ».
Parallèlement, de décembre 2016 à mars 2017, le projet de modernisation de la VFCEA a fait l’objet d’un débat public, placé sous l’égide de la Commission nationale du débat public (CNDP). A l’issue de ce débat, SNCF Réseau, maître d’ouvrage a décidé des orientations suivantes :
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la régénération de l’infrastructure, considérée comme un préalable à tout projet de modernisation de la ligne Nevers-Chagny,
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la modernisation de la ligne existante entre Tours, Nevers et Chagny, considérée comme prioritaire parmi les projets présentés au débat public,
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des études complémentaires d’opportunité, préalables à toute poursuite des réflexions autour de l’aménagement de la halte TER-TGV et du raccordement TGV au Creusot.
Charles Landre perplexe
L’Etat, la Région Bourgogne-Franche-Comté, le Grand Chalon et la communauté urbaine s’associent donc afin d’étudier la connexion des réseaux ferroviaires classique et grande vitesse. L’objectif est d’améliorer l’accès à la grande vitesse et d’augmenter la fréquentation de chaque réseau de transport pour ainsi créer un véritable pôle d’échange multimodal à Coriolis. Ces quatre collectivités cofinancent une étude visant à analyser et définir les modalités techniques et financières d’une interconnexion TER-TGV au niveau de la gare Creusot Montceau TGV.
« Un jeu de dupe » pour Charles Landre (opposition communautaire). « Nous ne connaissons ni la position de l’Etat ni de SNCF réseau et pourtant cette interconnexion refonderait la politique du transport sur la communauté ».
« Faisons leur confiance et démontrons à travers cette étude tout l’intérêt de cette interconnexion » lui répond Daniel Meunier.
Jean Bernard
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